François Fillon à la reconquête du parti avant la présidentielle

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 29 novembre 2016 - 08:10
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François Fillon a démenti la nomination de Bernard Accoyer à la tête du parti à la place du sarkozyste Laurent Wauquiez.
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François Fillon annoncera ce mardi une réorganisation du parti Les Républicains dans l'optique de l'élection présidentielle. Un parti jusque-là dominé par les sarkozystes que le candidat de la droite devra toutefois ménager. Sur France 2, lundi soir, il a par ailleurs répondu aux critiques de la gauche sur ses projets pour la Sécurité sociale.

François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle de 2017, s'est efforcé lundi 28 sur France 2 de déminer le dossier sensible de la sécurité sociale, indiquant par ailleurs qu'il annoncerait mardi lors d'un bureau politique des Républicains la nouvelle organisation de son parti.

"Je prends l'engagement de faire en sorte que toutes les personnes qui doivent être protégées, qui ont des revenus modestes ou moyens, ne seront pas moins bien remboursées", a-t-il assuré, expliquant qu'il voulait "sauver la Sécu".

Il a affirmé qu'il voulait "que les personnes les plus modestes et âgées" soient "mieux remboursées qu'aujourd'hui". Par l'assurance maladie ou par les mutuelles? "Les deux", a répondu l'ancien Premier ministre. "Je veux tout de suite arrêter cette polémique sur +moins bien rembourser+, moi ce que je veux, c'est sauver la Sécurité sociale", a-t-il insisté.

La ministre de la Santé Marisol Touraine, qui se targue d'avoir redressé les comptes de la "Sécu", l'a accusé de "ni plus ni moins privatiser le système de santé". Pour Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, le programme de Fillon, "c'est la mort de la sécurité sociale".

L'ex-Premier ministre a affirmé qu'il allait "travailler avec les professions de santé, avec les responsables de l'assurance maladie, avec tous ceux qui ont un rôle dans ce domaine, pour travailler à un projet qui doit être un projet permettant l'équilibre de la sécurité sociale mais améliore la couverture des soins en particulier pour les plus modestes".

Il a aussi tenu à préciser que ce n'était "pas un sujet du tout prioritaire" dans son projet. "Dans les premiers mois, ce que je veux faire, c'est remettre le pays debout", a-t-il dit.

Par ailleurs, le candidat à la présidentielle a indiqué qu'il était "en train de consulter", en vue de réorganiser LR, parti que présidait Nicolas Sarkozy il y a encore quelques mois. "J'annoncerai mes décisions au bureau politique demain", mardi (à 18h), a-t-il dit.

L'information selon laquelle Bernard Accoyer remplacerait Laurent Wauquiez à la tête du parti est "fausse", a-t-il assuré, alors que peu auparavant, plusieurs sources LR avaient indiqué à l'AFP que l'ancien président filloniste de l'Assemblée nationale remplacerait le sarkozyste et actuel président par intérim du mouvement.

Mardi dans la matinée, François Fillon prévoit de se rendre à la réunion du groupe LR à l'Assemblée puis d'aller au Sénat pour une "rencontre informelle avec la majorité sénatoriale, LR et centriste", selon son entourage. Il souhaite aller vite pour réorganiser un parti dominé jusque-là par les sarkozystes.

"Le parti devient le fer de lance de la reconquête", a expliqué lundi à l'AFP Bruno Retailleau, l'un de ses plus fervents soutiens. Le contre-exemple donné par les socialistes en 2011 "nous sert de leçon", a ajouté le patron des sénateurs LR, se souvenant que François Hollande, élu candidat de la gauche, avait laissé les clés de la maison PS à Martine Aubry qui ne lui avait pas facilité les choses. "Ces cicatrices à gauche ont handicapé François Hollande pendant son quinquennat".

Les proches de M. Wauquiez ont lancé des contre-feux depuis dimanche soir et la victoire de M. Fillon à la primaire. "Enlever la direction du parti à Wauquiez, c'est en faire son premier adversaire", a affirmé un proche à l'AFP. "Pourquoi faire de Wauquiez un martyr sarkozyste?", s'est demandé un autre. Laurent Wauquiez lui-même avait lâché dimanche soir que "La victoire n'est pas acquise" pour François Fillon en 2017, "elle dépendra de sa capacité à rassembler".

 

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