François Fillon : "la situation du chômage est désastreuse"

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AZ
Publié le 04 mars 2015 - 10:31
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François Fillon.
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"La relation entre la France est la Syrie est une longue histoire d'hypocrisie", a déclaré François Fillon.
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François Fillon était l'invité de BFMTV et RMC ce mercredi matin. Après avoir dévoilé la semaine dernière son projet en matière de logement, le député de Paris et candidat déclaré aux primaires UMP en vue de la présidentielle de 2017 a développé ses propositions pour la croissance, notamment sur l'âge de la retraite et la fin des 35 heures.

Interviewes cette semaine de Nicolas Sarkozy (Le Figaro) et François Hollande (Le Parisien)

"On ne peut pas mettre sur le même plan Nicolas Sarkozy et François Hollande. A la lecture de l'interview ce matin dans Le Parisien, le sentiment que j'ai c'est qu'il (François Hollande, NDLR) n'a plus rien à dire, il n'a plus rien à proposer. Il reste deux ans et je suis extrêmement inquiet. Il ne va rien se passer pendant ces deux années".

"La situation économique française va continuer de se dégrader. La vérité c'est qu'on n'est plus la 5e puissance économique du monde, que nos impôts ont explosé et que la situation du chômage est désastreuse".

"Le Front national progresse car les Français ont le sentiment que personne ne propose de solution radicale. On voit bien qu'il y a un risque que le Front national devienne le premier parti de France si on continue comme ça".

 

Solutions apportées dans ces interviewes

"Il y en a quelques unes qui sont proposées dans l'interview de Nicolas Sarkozy. Je prends l'exemple de la retraite. Tout le monde sait que l'âge de départ à la retraite qui permettrait d'équilibrer les comptes de manière durable serait 65 ans. Ca correspond à la durée de l'allongement de la vie".

"63 ans (ce que propose Nicolas Sarkozy, NDLR) c'est une amélioration de la situation. Il faut aller au but, soit 65 ans".

"Je sais que ça ne fait pas plaisir d'entendre ça. Un Français travaille 100 heures de moins qu'un Allemand et 200 heures de moins qu'un autre européen".

 

Non remplacement d'un fonctionnaire sur deux proposé par Nicolas Sarkozy

"On l'a déjà fait. Ca nous a permis de supprimer 150.000 postes. Je propose une réduction de 5 à 600.000 fonctionnaires en prenant les trois fonctions publiques et je compense cette réduction des effectifs par un passage de 35 à 39 heures".

"Je propose qu'il y ait une négociation pour améliorer les conditions de travail et surtout permettre de reprendre des perspectives salariales sur l'avenir. Les salaires sont gelés en France depuis 2008/2009. Il n'y a aucune perspective d'augmentation. Comment voulez vous motiver des personnes en leur disant qu'elles n'auront jamais d'augmentation de salaire?"

 

Supprimer les 35 heures

"Ma proposition est simple: on abroge la durée légale du travail dans le secteur privé et on renvoie à une négociation d'entreprise, ce qu'on appelle un accord majoritaire".

 

Contrat unique

"Il suffirait de temps en temps de lire ce que propose Jean Tirole (prix Nobel de l'économie, NDLR) sur le contrat unique. Je pense que c'est une piste très intéressante".

"On manque de courage. Tout le monde sait ce qu'il faut faire (supprimer les 35 heures, NDLR). Depuis 15 ans on tourne autour du sujet. Beaucoup d'hommes politiques vivent dans l'angoisse d'un mouvement social qui déstabiliserait le pouvoir. Ma conviction c'est qu'aujourd'hui la solution est suffisamment grave pour prendre des mesures. Dès qu'il y a une hésitation dans la conduite gouvernementale, la proposition est rejetée".

 

Propos de Gérarl Darmanin sur Christiane Taubira: "tract ambulant pour le Front national"

"Il y a un rejet total de la politique pénale de madame Taubira. Il y a une exaspération dans le pays sur le laxisme de la politique pénale".

 

Propos de François Fillon en Isère le 25 février dernier: "je rame"

"C'est très difficile aujourd'hui d'attirer l'attention des Français sur des propositions que vous faites. Le travail qu'on fait en ce moment est un travail très ingrat. J'essaye de construire un projet. Je pense qu'il y a un travail de sérieux à faire dans le temps".

 

Création d'un islam de France: diplôme universitaire français pour les imams

"C'est une piste intéressante. Il faut qu'elle soit discutée avec les responsables de l'islam. Mais ça ne suffira pas d'enseigner les valeurs de la République. On pourrait au moins l'obliger (l'imam, NDLR) à passer par une procédure d'agrément".

Modifier la loi de 1905: "c'est un monument auquel il faut toucher avec une extrême prudence".

Port du voile à l'université: "je suis très prudent sur ce sujet. Il faut qu'on étudie les choses avant de s'emballer dans un nouveau combat".

 

Situation en Syrie

"La France doit changer de politique étrangère. Elle est sans issue. On est dans une impasse en Syrie. Il n'y a aucune chance que la situation évolue positivement. Bachar el-Assad tient parce qu'il a un soutien populaire".

"La relation entre la France est la Syrie est une longue histoire d'hypocrisie. Si on veut mener une politique étrangère sérieuse, il faut parler avec toutes les parties. Assad ne pourra pas rester. C'est allé trop loin, il y a eu trop de sang. Il n'y a pas d'avenir pour lui sur le long terme".

 

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