François Fillon tacle Nicolas Sarkozy dans son livre
Les primaires de la droite n'auront lieu qu'en novembre 2016, mais les ténors du parti Les Républicainssont sont déjà lancés. Alain Juppé a sorti son livre sur l'Education le 26 août dernier, Nicolas Sarkozy a publié une longue tribune en forme de programme le 2 septembre, c'est au tour de François Fillon de s'exprimer.
Son livre, Faire (Ed. Albin Michel), sort le 21 septembre prochain mais Le Figaro Magazine en publie déjà les bonne feuilles. Un chapitre entier est consacré à sa relation avec Nicolas Sarkozy. Et ce alors que François Fillon se voit reproché de ne pas avoir fait au gouvernement ce qu'il propose aujourd'hui. Il marque ainsi sa différence avec le plus que probable candidat à l'investiture des Républicains pour la présidentielle de 2017.
L'ancien Premier ministre n'est pas tendre avec celui qui fut son président: "Il lui répugnait de ne pas être aimé. Cela fit de lui un extraordinaire combattant, mais un homme d'Etat vulnérable aux humeurs de l'opinion", estime François Fillon."Je suis moins malléable, moins perméable. Mon énergie entretient ma ténacité, me rend plus indifférent à l'écume des choses, à l'air du temps; la sienne appelle l'immédiateté, aspire à la séduction dans l'instant". Un Nicolas Sarkozy bête de campagne, mais plus démagogique que réformateur car "le court terme passait avant le long terme", à en croire le député de Paris
De même, François Fillon impute, à mots plus ou moins couverts, la défaite de 2012 à Nicolas Sarkozy. C'est lui et non la droite qui "a été battu parce que le charme était rompu. La victoire a échappé à la droite alors que les conditions du succès étaient pourtant largement réunies".
Selon les différents sondages consacrés à la future primaire des Républicains, Nicolas Sarkozy et Alain Juppé seraient au coude à coude. François Fillon accuse, lui, un sérieux retard.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.