François Hollande veut "choisir" le nouveau nom de l'UMP dit Nicolas Sarkozy
Le match a déjà commencé. En meeting au Havre, mardi 26, Nicolas Sarkozy n'a pas eu de mots assez durs contre un François Hollande sur lequel il rêve de prendre sa revanche en 2017. Après un procès en incompétence, il a également accusé "Moi je", comme il appelle le président de la République, de vouloir "choisir lui-même le nom de (sa) formation politique" en référence à l'action en justice menée par quatre partis de gauche –et 143 particuliers– contre "Les Républicains", l'appellation dont il veut rebaptiser l'UMP.
"Je n'avais pas prévu que +Moi je+ voudrait choisir le nom de notre famille politique (…) A-t-on déjà vu un président de la République fixer le nom du grand parti d'opposition?", s'est-il ainsi interrogé face aux 500 à 600 militants venus écouter son discours, cite Le Monde. "Manque de chance!", pour le comploteur présumé, a ajouté le président de la future ex-UMP, la justice a rejeté, pour le moment, le recours des plaignants contre l'utilisation de l'appellation "Les Républicains" (ces derniers ont toutefois laissé entendre qu'ils pourraient lancer d'autres procédures sur le fond). "Les gens qui ne sont pas courageux, qui n'ont pas de convictions, qui n'ont pas de colonne vertébrale, ils essaient de gagner sur le tapis vert, d'aller devant les tribunaux, pour obtenir ce qu'ils ne peuvent plus obtenir devant le peuple de France", a enfin jugé Nicolas Sarkozy.
Un faux procès pour le chef de l'opposition qui a clamé, une nouvelle fois, que "à gauche, ils sont d’abord socialistes et ensuite républicains. Nous, nous sommes républicains avant d’être gaullistes, libéraux et centristes". Il s'est même adressé directement à son ennemi d'hier et –peut être– de demain: "Je veux dire à +Moi je+ qu'il peut être sûr de garder le nom de socialiste, car, nous, on n'est pas socialistes, pas communistes et on n'a pas envie de le devenir!".
En attendant, selon les sondages, le nouveau nom choisi par Nicolas Sarkozy pour son parti ne fait pas l'unanimité, et ce jusque dans ses propres rangs. Ces derniers sont appelés aux urnes jeudi 28 et vendredi 29 pour se prononcer notamment sur ce point. Les résultats seront connus samedi 30, lors du congrès fondateur de la nouvelle formation bâtie sur les cendres de l'UMP.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.