Front national : les poursuites du parti contre une journaliste infiltrée échouent définitivement

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 26 octobre 2016 - 21:04
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Un pupitre du FN.
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©Bertrand Guay/AFP
Dans Bienvenue au Front - Journal d'une infiltrée, Claire Checcaglini voulait démystifier le FN "light" mis en avant par l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête.
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La justice a confirmé en appel ce mercredi le non-lieu par lequel s'étaient soldées les poursuites judiciaires du FN pour escroquerie contre la journaliste Claire Checcaglini. Cette dernière avait pénétré dans le parti en 2011 avec une fausse identité afin d'en raconter l'envers du décor dans un livre intitulé "Bienvenue au Front - Journal d'une infiltrée".

La justice a définitivement refermé la procédure engagée par le FN pour escroquerie contre la journaliste Claire Checcaglini, qui s'était infiltrée pendant plusieurs mois au sein du parti d'extrême droite pour en raconter l'envers du décor, selon une décision consultée par l'AFP. Dans Bienvenue au Front - Journal d'une infiltrée (Editions Jacob Duvernet), Claire Checcaglini, qui avait pris une fausse identité pour entrer au FN, fait le récit de son militantisme au sein du parti d'extrême droite, en 2011, dans la fédération des Hauts-de-Seine, puis à Paris. En reprenant les paroles radicales de militants ou cadres croyant s'exprimer devant l'une des leurs, l'auteur voulait démystifier le FN "light" mis en avant par l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête. La méthode de l'infiltration fait l'objet d'un débat récurrent.

L'information judiciaire ouverte à Nanterre s'était soldée par un non-lieu, décision confirmée en appel, puis le FN avait formé un pourvoi en cassation, qui a été rejeté ce mercredi. Dans son arrêt, consulté par l'AFP, la Cour de cassation souligne que les "agissements dénoncés" par le FN "se sont inscrits dans le cadre d’une enquête sérieuse, destinée à nourrir un débat d’intérêt général sur le fonctionnement d’un mouvement politique".

De plus, "eu égard au rôle des journalistes dans une société démocratique", ajoute la Cour, "et compte tenu de la nature des agissements en cause, leur incrimination constituerait, en l'espèce, une ingérence disproportionnée dans l'exercice de la liberté d’expression". La présidente du FN avait également poursuivi en diffamation la journaliste, qui avait été relaxée.

 

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