G20 à Brisbane : François Hollande défend Jean-Pierre Jouyet
©David Gray/ReutersIl a fallu attendre une semaine pour que François Hollande se décide à donner publiquement son avis. Pour la première fois depuis le début de l'affaire Fillon-Jouet, le 8 novembre dernier, le président de la République s'est exprimé au sujet du Secrétaire général de l'Elysée, Jean-Pierre Jouyet, dont la démission est réclamée par la droite. Interrogé par la presse lors de sa conférence de presse finale du sommet du G20 à Brisbane (Australie) ce dimanche 16, François Hollande a vivement défendu son collaborateur, proche ami depuis 40 ans.
"Le secrétaire général de l'Elysée n'est pas présent ici au G20, parce que ce n'était pas sa place. Votre question n'a donc pas sa place ici", a-t-il déclaré aux journalistes qui lui posaient la question. Mais il a ajouté: "Jean-Pierre Jouyet est Secrétaire général de l'Elysée, et est un bon Secrétaire général de l'Elysée" .
La démission de M. Jouyet avait déjà été écartée par plusieurs membres du gouvernement. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal assurait qu'il était "bien sûr", toujours soutenu par l'Elysée, ce qu'avait appuyé un peu plus tard Stéphane Le Foll, le porte-parole de l'Elysée, ces derniers jours.
Dans un entretien le 20 septembre dernier avec deux journalistes du Monde, Jean-Pierre Jouyet, dont les propos ont été enregistrés, aurait affirmé que François Fillon lui aurait demandé, lors d'un déjeuner le 24 juin, de "taper vite" contre Nicolas Sarkozy en accélérant les procédures judiciaires contre lui. Accusé de "mensonge" par François Fillon, Jean-Pierre Jouyet avait d'abord démenti avoir tenu de tels propos, avant de les confirmer.
L'ancien Premier ministre, qui a toujours nié ces propos, a l'intention de poursuivre en diffamation Jean-Pierre Jouyet, les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, le directeur de la publication du Monde et l'éditeur de leur livre Sarko s'est tuer (Ed. Stock).
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