Gay Pride : le FN secoué par un tweet de soutien à la communauté homosexuelle
Un tweet de soutien à la Marche des fiertés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres)-la Gay pride-, ce samedi 2 de la part de l'association des étudiants FN de Sciences Po Paris, a déclenché une salve de critiques au sein du parti, jusqu'à ses dirigeants.
"Plus que jamais nécessaire après l'attentat homophobe d'Orlando, nous souhaitons une bonne à tous", a écrit le FN Sciences Po sur le réseau social dans la matinée, avant le départ de cette marche à Paris.
Plus que jamais nécessaire après l'attentat homophobe d'Orlando, nous souhaitons une bonne #MarcheDesFiertés à tous. pic.twitter.com/pFGB7vjHCl
— FN Sciences Po (@FNSciencesPo) 2 juillet 2016
Louis Aliot, l'un des vice-présidents du Front national, a répliqué quelques heures après, également sur Twitter: "Le FN ne soutient pas la Marche des fiertés, symbole exhibitionniste d'un communautarisme militant et anti-FN". La députée FN du Vaucluse, Marion Maréchal-Le Pen, l'a re-tweeté.
Le FN ne soutient pas la marche des fiertés, symbole exhibitionniste d'un communautarisme militant et antiFN.
— Louis Aliot (@louis_aliot) 2 juillet 2016
Entre-temps, notamment, une autre vice-présidente, Marie-Christine Arnautu, ainsi que le patron du Front national de la jeunesse, Gaëtan Dussausaye, avaient désapprouvé la prise de position de la section FN de l'établissement parisien.
"Depuis quand le FN est-il devenu communautariste?", avait lancé la première, tandis que le second jugeait "hors de question" de "soutenir la marche des fiertés, et tout événement faisant le jeu du communautarisme".
Ah bon? Depuis quand le @FN_officiel est il devenu communautariste ? #erreurdecasting https://t.co/OuombeMdKU
— Marie-Chris. Arnautu (@MCArnautu) 2 juillet 2016
Pour sa part, le conseiller régional FN d'Ile-de-France Axel Loustau a estimé que "porter sa sexualité comme un étendard est aussi indécent et minable que l'homophobie".
Des milliers de personnes défilaient samedi à Paris pour cette Marche des fiertés, encadrée par un important mais discret dispositif de sécurité, trois semaines après l'attaque djihadiste contre un club gay d'Orlando, aux Etats-Unis, qui a fait 49 morts.
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