"Gilets jaunes" : l'ultragauche "à la manoeuvre" à Paris, selon Nuñez

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Par AFP - Paris
Publié le 11 février 2019 - 11:41
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Une personne est arrêtée par des policiers le 9 février 2019 lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris
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© Zakaria ABDELKAFI / AFP
Une personne est arrêtée par des policiers le 9 février 2019 lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris
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L'ultragauche était "à la manœuvre" à l'occasion des violences survenues lors de la manifestation parisienne organisée dans le cadre de l'acte 13 des "gilets jaunes" samedi, a estimé le secrétaire d'État à l'Intérieur, Laurent Nuñez.

"Samedi à Paris, c'est l'ultragauche qui était à la manœuvre", a déclaré M. Nuñez sur France Info.

Le secrétaire d'État a réaffirmé que "les manifestations qui dégénèrent" sont "en partie" la conséquence d'un "noyautage d'ultras", ultragauche et ultradroite, suivis par des "gilets jaunes radicalisés".

"Je ne dis pas stop aux manifestations mais stop à la violence", a-t-il complété.

Dans la capitale où quelque 4.000 participants ont été dénombrés par les autorités, du mobilier urbain et des distributeurs de banques ont été cassés, une dizaine de véhicules incendiée, principalement des voitures de luxe mais aussi une voiture de la mission antiterroriste militaire Sentinelle.

Placé en garde à vue, l'incendiaire de ce véhicule est "bien identifié et vient de la mouvance anarcho-libertaire", avait annoncé dimanche le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.

Samedi, des incidents ont également éclaté à l'arrivée du cortège devant l'Assemblée nationale, où un manifestant âgé d'une trentaine d'années a eu une main arrachée.

Face aux nouvelles demandes d'interdiction des armes de force intermédiaire et en particulier de la grenade GLI-F4 à l'origine de la grave blessure du manifestant samedi, M. Nuñez a encore défendu leur nécessité.

"L'armement intermédiaire en France, il est indispensable pour éviter du corps à corps et pour éviter l'usage d'arme administrative (armes à feu, ndlr) dans des situations de violences extrêmes", a déclaré M. Nuñez.

Sur les faits survenus devant l'Assemblée nationale, le secrétaire d'État a affirmé que les forces mobiles "encerclées" avaient été "obligés d'utiliser l'armement intermédiaire en projetant sept grenades dont une grenade GLI-F4".

"Ce manifestant vêtu de noir, on n'a pas le sentiment au visionnage des vidéos qu'il fait un geste pour écarter une grenade. On voit très clairement que la grenade arrive, s'immobilise et qu'il la prend pour la jeter sur les forces de l'ordre en la confondant sans doute avec une grenade lacrymogène", a exposé M. Nuñez tout en appelant à la prudence et en renvoyant sur les conclusions de l'enquête judiciaire confiée à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN).

Ce récit est contesté par des proches du manifestant, un trentenaire originaire d'Argenteuil, dans le Val-d'Oise.

"La vérité ne sort que de l'enquête judiciaire et pas de ce qu'on peut dire dans les médias", a affirmé le secrétaire d'État.

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