Gilets jaunes et casseurs, Marlène Schiappa évoque les "puissances étrangères"

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La rédaction de France-Soir
Publié le 11 janvier 2019 - 18:57
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Marlène Schiappa, le 27 novembre 2018 à l'Assemblée nationale
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© CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP/Archives
Marlène Schiappa souhaiterait connaître les noms des donateurs pour certaines cagnottes.
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Invitée sur France Inter jeudi matin, Marlène Schiappa a expliqué qu'elle désirait savoir qui étaient les personnes qui finançaient la cagnotte lancée en soutien à l'ancien boxeur Christophe Dettinger, s'interrogeant sur l'éventuel rôle de "puissances étrangères".

"Qui finance les casseurs? Des puissances étrangères?", a demandé Marlène Schiappa à Léa Salamé alors qu'elle était l'invitée de France Inter jeudi 10 au matin. S'exposant aux critiques en complotisme, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes expliquait pourquoi elle voulait savoir qui avait participé à la cagnotte en soutien à l'ancien boxeur Christophe Dettinger.

Cet homme surnommé "le gitan de Massy" a été filmé en train de donner de violents coups de poing à des policiers lors de l'acte 8 des gilets jaunes à Paris.

L'homme s'est finalement livré et a été placé en garde à vue puis présenté à un juge en comparution immédiate. Son avocat a demandé un report de son procès, ce qui a été accepté mais l'ancien boxeur est incarcéré en attendant.

A voir aussi: Cagnotte pour les forces de l'ordre: est-elle truquée?

Une cagnotte en soutien à Christophe Dettinger a été lancée sur le site Leetchi a rapidement atteint plus de 100.000 euros. Elle a aussi été largement décriée.

Mardi, Marlène Schiappa accusait ainsi les donateurs d'être "complices" des violences reconnues par l'ancien boxeur. "Il est souhaitable effectivement de savoir qui a donné à cette cagnotte, parce que je crois que c'est une forme de complicité", avait-elle expliqué.

Jeudi elle a étayé son propos en s'inspirant "d'un principe bancaire de base qui s'appelle le «Know Your Customer» (connais ton client en anglais)" consistant à "connaître et pouvoir identifier les personnes qui font des transactions financières".

La secrétaire d'Etat voulait ainsi s'assurer qu'aucun responsable italien, qu'elle a pointé du doigt à cause de leur soutien aux gilets jaunes, ne soit à l'origine de donations particulièrement importantes.

La cagnotte en soutien à Christophe Dettinger est maintenant close. Une autre fait actuellement beaucoup parler d'elle: celle en faveur des forces de l'ordre qui a dépassé le million d'euros de dons et qui suscite aussi des interrogations.

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