Gilets jaunes : un colonel de gendarmerie reconnaît "des violences policières" (vidéo)

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La rédaction de France-Soir
Publié le 08 avril 2019 - 10:35
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Des CRS matraquent des Gilets jaunes.
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©Capture d'écran YouTube/HORS-ZONE Press
Dans un documentaire à paraître de BFMTV, un colonel de gendarmerie reconnaît des "violences policières".
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Lors de l'Acte 3 des Gilets jaunes, des manifestants avaient été roués de coups par des CRS dans un Burger King. Dans un documentaire à paraître de BFMTV, un colonel de gendarmerie y reconnaît des "violences policières".

Les images des coups portés par les CRS à ces Gilets jaunes alors qu'ils se trouvaient au sol et ne présentaient visiblement pas de danger avaient fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Lors de l'Acte 3 du mouvement, le samedi 1er décembre, des affrontements avaient eu lieu à Paris entre des manifestants et les forces de l'ordre. Des violences avaient notamment eu lieu sur l'avenue de Wagram à proximité du rond-point de la place de l'Etoile.

Une vidéo tournée au niveau du Burger King par un journaliste de l’agence Hors-Zone Press avait provoqué la polémique. Les images montrent des Gilets jaunes qui semblent s'être réfugiés dans l'enceinte du fast-food. Plusieurs CRS entrent et matraquent violemment deux manifestants portant un gilet jaune, prostrés au sol. Les deux individus étaient parvenus ensuite à fuir en passant au milieu d'un "tunnel" de CRS, qui continuent à leur donner des coups de matraque.

Lire aussi – Des Gilets jaunes projetés au sol et roués de coups par des CRS (vidéo)

Un documentaire consacré à la police face au mouvement des Gilets jaunes et diffusé ce lundi soir à 20h30 par BFMTV revient sur cet évènement qui avait valu aux forces de l'ordre des accusations de violences à l'encontre des manifestants.

Toujours selon la chaîne de télévision, des CRS présents lors des évènements ont rapporté que leur commandant, persuadé que des casseurs se trouvaient dans le restaurant, aurait ordonné à ses hommes de leur "casser la gueule". "Triquez-les", aurait-il ainsi lancé.

Au vue des images, le colonel de gendarmerie Michaël Di Méo, interrogé par BFMTV, reconnait qu'il s'agit "malheureusement de violences policières". Et de préciser: "quand les manifestants parlent de violences policières et que je vois ça, je suis obligé d'aller dans leur sens".

Pour leur 21ème samedi de mobilisation contre la politique sociale et fiscale du gouvernement lors de l'Acte 21, les Gilets jaunes ont enregistré la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement, selon le ministère de l'Intérieur, à deux jours du compte-rendu du grand débat national.

Voir:

Pour "enraciner" leur mouvement, des "gilets jaunes" évoquent les municipales

Les "gilets jaunes" enregistrent leur plus faible mobilisation pour l'"acte 21"

La "vie d'après" des "gilets jaunes" éborgnés

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