Hollande dénonce la "brutalité" de la droite : Sarkozy "consterné" réplique
L'échauffement a commencé. Nicolas Sarkozy a contre-attaqué ce jeudi 30 suite aux tacles distribués par François Hollande à la droite en général, et à son meilleur ennemi en particulier, dans une interview fleuve accordée aux Echos. Une bonne manière pour les deux rivaux de préparer l'opinion au match retour qu'ils rêvent de jouer en 2017.
Le chef de l'Etat a joué de son ironie mordante pour railler le "fonds commun de mauvais placement" que serait la droite. "L'originalité n'est pas (la) marque de fabrique" des multiples candidats à la primaire LR, selon le président qui dit ne voir "aucune" distinction entre leurs projets. "À croire que (ceux-ci) ne sont que la reproduction en plus brutal de programmes déjà présentés à l'occasion de scrutins parfois lointains. Mais ils me paraissent surtout inadaptés à la situation de notre pays et éminemment dangereux pour notre modèle social", a-t-il ajouté. Puis de conclure cette charge virulente par une formule en forme de slogan: "les programmes des candidats à la primaire, c’est plus de dépenses dans tous les domaines et moins d’impôts dans tous les autres". N'en jetez plus.
Nicolas Sarkozy s'est ainsi jeté sur l'occasion de répondre en personne à François Hollande, ce jeudi matin sur RTL. "François Hollande ne manque pas d'aplomb pour affirmer ce qu'il affirme", a entamé le patron de LR avant de cibler la politique fiscale de son successeur. "S'il pense qu'il va faire de Paris une place compétitive avec une taxe à 75%, avec le matraquage fiscal qui a été organisé, avec le compte pénibilité, avec l'ensemble des décisions qu'il a prises contre les entreprises, il n'y a aucune chance", a ainsi répliqué le pas encore (officiellement) candidat à la primaire, oubliant au passage que la taxe à 75% a été retoquée par le Conseil constitutionnel.
Le match est donc bien lancé entre les deux hommes. "En avez-vous jamais douté?", a même lancé, sûr de lui, Nicolas Sarkozy sur RTL. Avant de conclure par une dernière attaque, elle aussi digne d'une campagne électorale: "je ne me résoudrai jamais à ce que la France devienne un pays normal".
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