Impopularité record : Macron, le président de la fracture sociale
La cote de popularité d'Emmanuel Macron est au plus bas. Selon un sondage Odoxa pour France Inter, L'Express et la presse régionale publié ce mardi 26, près de six Français sur dix jugent qu'il est un "mauvais président", soit une chute de 5 points d'adhésion en un mois seulement. Surtout, l'étude (voir lien en fin d'article) confirme la droitisation de l'image du chef de l'Etat: il est aussi populaire chez la "France d'en haut" qu'il est honni auprès de celle "d'en bas".
Au global, ce sont donc 41% des sondés qui jugent qu'Emmanuel Macron est un "bon président", contre 59% l'inverse, soit une popularité au plus bas depuis sa prise de fonction. Le Premier ministre Edouard Philippe est également en forte chute avec 40% d'adhésion à son action contre 59% qui estiment qu'il est un mauvais chef de gouvernement (1% ne se prononcent pas).
Mais c'est surtout le détail de l'enquête qui prouve que l'image de "président des riches" d'Emmanuel Macron se cristallise dans l'esprit des Français. Ainsi, si 61% des cadres et 53% des classes sociales les plus aisées plébiscitent l'action du président, ce sont à l'inverse, comme un effet miroir, 64% des ouvriers et employés qui le trouvent "mauvais".
Les polémiques sur le "pognon de dingue" que coûteraient les aides sociales, la hausse de la CSG (non compensée pour une partie des retraités) et la baisse des APL sont -notamment- passées par là, tout comme celles sur le prix de la vaisselle de l'Elysée ou encore la piscine du fort de Brégançon. Sans parler des affaires sur les comptes de campagne d'Emmanuel Macron.
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Mais, et c'est un autre enseignement de l'étude Odoxa de ce mardi, c'est une autre mesure, qui ne touche pourtant pas, ou alors pas directement, au pouvoir d'achat qui explique largement la chute de popularité du président et de son Premier ministre: l'abaissement de la limitation de vitesse sur les routes secondaires de 90km/h à 80km/h.
Une mesure en effet perçue comme "technocratique" et imposée "d'en haut", soulignent dans leur analyse Céline Bracq et Gaël Sliman d'Odoxa. Bref, un diktat d'un couple exécutif enfermé dans son "parisianisme" et déconnecté de la réalité des Français... ce qui colle parfaitement avec l'image d'un "président des riches", voire des "très riches".
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