Jérôme Cahuzac renvoyé devant le tribunal correctionnel pour "fraude fiscale" et "blanchiment" suite à l'affaire de son compte étranger

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DD.
Publié le 19 juin 2015 - 14:58
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Jérôme Cahuzac.
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©Benoît Tessier/Reuters
L'ancien ministre devra s'expliquer devant le tribunal, probablement au début de l'année 2016.
©Benoît Tessier/Reuters
L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac avait été à l'origine du premier grave scandale du quinquennat de François Hollande en dissimulant l'existence de son compte bancaire à l'étranger. Si cela a brisé sa carrière politique, c'est maintenant devant la justice qu'il va devoir répondre de cette affaire.

Si Jérôme Cahuzac, l’ancien ministre du Budget, a disparu des radars politiques suite à l’aveu de l'existence son compte basé en Suisse (avant la découverte d’un autre compte à Singapour, qui aurait servi notamment à vider discrètement le premier), le volet judiciaire de cette affaire, lui, suivait son cours. Et comme l’on pouvait s’y attendre, Jérôme Cahuzac sera bel et bien jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour fraude fiscale et blanchiment.

D’après les informations révélées par L’Obs, le procès devrait se tenir au début de l’année 2016, à une date qui n’est pas encore arrêtée. Jérôme Cahuzac y comparaîtra en compagnie de son ex-femme Patricia, d’un banquier suisse François Reyl (qui représentera la société Reyl jugée en tant que personne morale) et d'un intermédiaire. Le fisc sera partie civile.

Les juges ont donc suivi les réquisitions du parquet, retenant contre l’ancien ministre les éléments qui ont lancé le scandale, mais n’ont rien retenu concernant des suspicions postérieures à l’aveu sur ces comptes, et qui laissaient entendre que Jérôme Cahuzac se servait de ceux-ci pour dissimuler des gratifications que lui aurait versées l’industrie pharmaceutique. Le procès se concentrera donc sur les faits avérés: le mensonge dans un premier temps, suivi de l’aveu public le 2 avril 2013 de la détention de ce compte à l’étranger qu’il niait posséder.

La révélation par Jérôme Cahuzac de l’existence de ce compte, et donc la reconnaissance d’un mensonge qu’il avait tenu pendant quatre mois, notamment en prononçant à l’Assemblée nationale la phrase "Je n’ai jamais eu de compte à l'étranger, ni maintenant, ni avant", a poussé à la mise en place de mesures pour moraliser la vie politique, notamment la création du Parquet national financier et la publication par les ministres de leur patrimoine.

 

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