Jordan Bardella (RN) maintient que la France va partager son siège à l'ONU avec l'Allemagne (vidéo)
Le Rassemblement national persiste et signe. Jordan Bardella, le jeune tête de liste du parti de Marine Le Pen pour les élections Européennes, a réitéré ses propos à l'antenne de France Inter ce mardi 22 au matin. Oui, il estime que le traité d'Aix-La-Chapelle qu'ont signé ce jour Emmanuel Macron et Angela Merkel va amener la France à devoir "partager" son siège de membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU.
"Derrière ces traités, il y a cette volonté de transférer des pans toujours plus importants de notre souveraineté" lance le candidat, qui occupe pour l'instant le poste de conseiller régional d'Ile-de-France. La journaliste Léa Salamé lui explique alors que rien dans le texte du traité ne prévoit une telle disposition, mais le candidat n'en démord pas: "On a le droit d'avoir un avis divergent".
.@J_Bardella, tête de liste du #RN pour les élections #européennes : "Derrière ce traité franco-allemand, il y a cette volonté de transférer des pans entiers de notre souveraineté" #le79Inter @LeaSalame pic.twitter.com/etwps0Cv1q
— France Inter (@franceinter) 22 janvier 2019
Face à la multiplication des "infox" autour du traité, l'Elysée a même décidé de publier lundi 21 un communiqué pour tenter de mettre fin aux rumeurs. "Non, l'Alsace et la Lorraine ne quitteront jamais la France" assure le texte, pour tordre le cou à l'idée la plus farfelue entourant le texte (que n'évoque pas le candidat RN cependant). Le texte rappelle enfin que le France partagera pas son siège à l'ONU et que l'enseignement de l'allemand dans les régions frontalières ne sera pas obligatoire.
Le traité d'Aix-la-Chapelle signé ce mardi 22 vient compléter –et non pas remplacer– le traité de l'Elysée signé en 1963 (un 22 janvier également) entre la France et l'Allemagne. Il renforce la coopération entre les deux pays en termes de politique économique mais aussi de défense prévoyant le déploiement de moyens communs en cas d'attaque terroriste notamment.
Voir aussi:
Bardella (RN): "on a le droit de critiquer les journalistes"
Bardella (RN): les européennes, "un référendum sur la politique" de Macron
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