La députée Agnès Thill (LREM) exclue de son parti pour ses propos sur la PMA
La députée LREM de l'Oise Agnès Thill a été exclue ce mercredi 26 de La République en marche (LREM) après ses mutliples propos sur la Procrétaion médicalement assistée (PMA) pour les femmes lesbiennes ou célibataires. L'élue était déjà coutumières des dérapages sur ce qui était une promesse de campagne d'Emmanuel Macron.
Ce n'était pas sa première convocation devant les autorités de son parti, mais ce cera la dernière: la députée de l'Oise Agnès Thill a été exclue ce mercredi 26 de La République en marche. Sa faute? Avoir exprimé ouvertement son opposition à la Procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes lesbiennes et les femmes seules. Le gouvernement a confirmé que ces dispositions sont incluses dans le projet de loi bioéthique qui sera présenté le 26 juillet. Il s'agissait aussi de promesses du candidat Macron lors de la campagne pour la présidentielle. Agnès Thill, elle, n'a jamais fait mystère de son opposition avec des mots particulièrement véhéments.
La députée, qui faisait une similitude entre la souffrance des femmes seules ayant recours à la PMA et celle des "droguées" avait notamment accordé une interview à L'Incorrect, magazine proche de l'extrême droite, où elle expliquait que la réforme envisagée "restera dans l’histoire comme celle qui aura évincé les pères de la naissance et de l’éducation des enfants".
Agnès Thill était déjà coutumière de certains dérapages comme lorsqu'elle évoquait l'existence d'un "puissant lobby LGBT" ou l'utilisation du terme "parent d'intention" (parent n'ayant pas de lien biologique avec un enfant) comme facteur d'"éclosion d'écoles coraniques".
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LREM a donc décidé de renvoyer du parti l'élue, lui reprochant officiellement des "propos polémiques" et "pernicieux" empêchant tout "débat apaisé" au sein du parti.
Agnès Thill, qui n'avait jamais occupé un mandat électif avant de décrocher le siège de député de la deuxième circonscription de l'Oise, exerçait avant son élection la profession d'institutrice et de directrice d'école.
Selon un portrait dans la presse qui lui était consacré (voir ici), Agnès Thill expliquait avoir milité pendant une dizaine d'années au Parti socialiste dans les années 1980, et avoir voté François Hollande en 2012.
Voir aussi:
Appels à l'exclusion d'Agnès Thill (LREM) après un nouveau dérapage
La députée LREM Agnès Thill compare les femmes ayant recours à la PMA à des "droguées"
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