La future rue Steve Jobs à Paris fait débat
Les prouesses technologiques de Steve Jobs, fondateur d'Apple, ne suffisent pas à lui conférer une admiration unanime. A Paris, les rues autour de la Halle Freyssinet (dans le XIIIe arrondissement) -futur grand incubateur de start-up- vont bientôt être baptisées. Le choix du nom de l'une d'elle, bien qu'arrêté, fait polémique. La rue Steve Jobs, proposée par le maire PS du XIIIe arrondisement Jérôme Coumet, ne plait pas aux élus communistes et écologistes, qui lui préfèrent le nom de Ada Lovelace, pionnière de l'informatique au XIXe siècle, connue notamment pour avoir conçu le premier programme informatique.
Une rue Steve Jobs à #Paris13 ? @jnaqua et les élu-es communistes du 13e proposent plutôt Ada Lovelace, pionnière de l'informatique #parité pic.twitter.com/hOfdBCCNqq
— Groupe PCF-FG Paris (@EluesPCFParis) 1 décembre 2016
Ce qui pose problème à ces élus communistes et écologistes (ainsi qu'à quelques socialistes qui ne se sont pas prononcés), c'est "la réalité de l'héritage" laissé par Steve Jobs, ont-ils confié au site du Parisien. En cause, les conditions de travail dans les usines sous-traitantes d'Apple en Chine et les accusations de fraudes fiscales massives -suite entre autres aux avantages fiscaux accordés par l'Irlande à la marque à la pomme- qui a poussé la commission européenne à infliger une amende de 13 milliards de dollars à Apple.
Trois autres rues autour de la Halle Freyssinet vont être baptisées selon le même procédé. Elles porteront les noms de Eugène Freyssinet (célèbre ingénieur français père du béton précontraint), Alan Turing (mathématicien et cryptologue britannique) et Grace Murray Hopper (informaticienne américaine).
Au passage, le maire du XIIIe a également assuré sur les réseaux sociaux que Ada Lovelace donnera bien son nom à une rue de cet arrondissement, mais pas question (pour le moment), d'enlever celui de Steve Jobs.
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