La loi renseignement très largement adoptée, consensus droite-gauche

Les députés ont adopté à une très large majorité le projet de loi sur le renseignement, ce mardi. Le texte a rassemblé les suffrages des élus de gauche comme de droite. Il devrait maintenant être examiné par le Sénat d'ici la fin du mois de mai.

Ce n'est pas une surprise, mais la manière mérite tout de même d'être soulignée. Les députés ont adopté ce mardi en première lecture le projet de loi sur le renseignement par 438 voix pour, 86 contre et 42 absentions. Surtout, le texte si décrié par une partie de la société civile a été plébiscité à gauche comme a droite.

Dans le détail, 252 députés PS (sur 288) et 143 UMP (sur 198) ont soutenu le projet de loi, tout comme 17 élus UDI (30), 17 radicaux (sur 17 votants), 5 écologistes (18) et 3 députés du Front de gauche (retrouvez le détail complet du vote ici). L'opposition à ce texte jugé liberticide par ses détracteurs est donc essentiellement venue, en proportion, des communistes et Verts, ainsi que des non-inscrits dans lesquels ont retrouve notamment les élus d'extrême droite.

Au PS, quelques frondeurs comme l'ancienne ministre de la Culture Aurélie Filippetti ou encore Pouria Amirshahi ont voté contre le texte, tandis que d'autres, comme Laurent Baumel, Pascal Cherki et Christian Paul ont préféré s'abstenir. Dans les rangs de l'opposition, Patrick Devedjian, Franck Riester, Thierry Solère, Henri Guaino ou encore Claude Goasguen se sont opposé au projet de loi. L'ancienne ministre du Logement Cécile Duflot (EELV) a également voté contre.

Le projet de loi, présenté en procédure accéléré, devrait être examiné par le Sénat fin mai, avant d'être ensuite examiné par le Conseil constitutionnel, saisit par les députés alors même que François Hollande avait annoncé qu'il se chargerait lui-même de cette démarche.