Laurent Fabius sur la COP21 : "le texte pourra faire basculer dans le bon sens l'humanité"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 15 décembre 2015 - 09:47
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Laurent Fabius COP21 12.12.2015
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©François Guillot/AFP
Laurent Fabius lors de la clôture de la COP21.
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Laurent Fabius était ce mardi matin l'invité d'Europe-1. C'est avec beaucoup d'émotions que le ministre des Affaires étrangères et président de la COP21 est revenu sur la conférence climatique, ses coulisses et le consensus final.

La COP21: 195 pays ont signé le texte. C'est un miracle?

"Oui, c'était extraordinairement difficile, ces pays sont extrêmement différents".

"Il y avait une règle: cet accord ne pouvait être accepté que si tout le monde l'approuvait".

"Le phénomène du dérèglement climatique est tellement grave que tout le monde en a pris conscience".

Limiter le réchauffement climatique à deux degrés maximum d'ici 2100

"Il faut toute une série de décisions qui sont contenues dans l'accord. Tous les cinq ans les différents pays devront rendre publics leurs engagements qui vont être évalués".

"Tout ne sera pas réglé par Paris mais rien n'aurait été réglé sans Paris".  

"Ce que je trouve miraculeux: on est arrivé à trouver un consensus sur un texte".

"On va vers une économie décarbonnée".

Aider les pays les plus vulnérables

"En 2020, il faut qu'on arrive à cet objectif des 100 milliards par an. Ensuite, il faudra qu'il soit revu à la hausse".  

"C'est l'addition des fonds semi-publics et des fonds privés".  

"Les pays émergents se sont engagés à pouvoir contribuer".

Certains disent que c'est trop beau pour être vrai, que des sanctions ne seront pas vraiment prises contre les pays qui ne respectent pas leurs engagements

"Ce n'est pas le code pénal mais à partir du moment où des engagements sont pris, tous les pays qui ne rempliraient pas leur engagement, vous voyez ce que ça voudrait dire sur leur réputation et sur le plan économique".

L'accord sera signé le 22 avril 2016

"Je ne sais pas encore où".  

"Ensuite il sera signé ou ratifié par le Parlement en France. Nous allons prendre de l'avance pour entraîner un mouvement et ne pas attendre 2020 ou 2025".

Qu'est ce que vous avez ressenti à la fin de la COP?

"A partir du samedi précédent, c'est moi qui avait la responsabilité du texte sur les épaules. Une responsabilité très, très lourde. Il y a eu premier texte, un deuxième texte, et au moment où j'ai fait mon discours final j'ai dit qu'il n'y aurait pas d'autre texte".

"Ce que vous avez devant vous c'est le texte qui pourra faire basculer dans le bon sens l'humanité".

C'est un sommet dans une vie

"Toute ma vie j'ai été au service de la collectivité et pouvoir dans une vie apporter quelque chose qui restera dans l'histoire au monde entier c'est une chance extraordinaire".

"J'ai annoncé au début des quinze jours finaux l'écoute (...), la transparence (...), l'ambition (...) et le sens du compromis".

"Je suis juriste à l'origine, et le texte auquel on aboutit est très précis".  

"il y a une technique, une dynamique, comment permettre à chacun de s'exprimer et au final arriver à une décision".

"A chaque rencontre avec François Hollande, on a parlé aux responsables du monde de la COP21 donc une confiance s'est créée".

"Le texte est très compliqué et dans le dernier état du texte, le secrétaire a commis une faute de frappe. A la fin, il y a marqué +Shall+ à la place de +Should+ ("vont" au lieu de "devront", NDLR) (...). Les Américains ont dit qu'ils ne pouvaient pas accepter. J'ai expliqué ça et les dirigeantes du groupe ont dit +on refuse+ (...).  Je leur ai dit +ce n'est pas un changement de substance, simplement une faute de frappe+. Elles m'ont répondu +monsieur Fabius on vous fait confiance+".  

Cette "méthode Fabius" on peut l'appliquer en Syrie et en Libye?

"Ce n'est pas pareil (...). Ici, il n'y a pas des troupes qui sont là les unes contre les autres".

Vous allez vous ennuyer maintenant?

"Non, on a l'Ukraine, la Syrie, l'Irak... il y a aucune chance de s'ennuyer".

"On me demande souvent ce que j'ai fait à la fin de la COP 21. A la fin de la négociation, deux heures de sommeil d'affilé c'était presque la grasse matinée. Donc le lendemain, j'ai dormi". 

 

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