Le djihadiste de Paris Abaaoud a rencontré des djihadistes au Royaume-Uni en 2015

Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attentats du 13 novembre et qui a participé aux mitraillages des terrasses, se serait rendu au Royaume-Uni courant 2015. Déjà recherché pour terrorisme, il aurait franchi sans peine les frontières du pays, qui n'appartient pas à Schengen, et rencontré des djihadistes à Londres, notamment.

L'information inquiète au Royaume-Uni. Le Guardian en révèle ce dimanche 10 encore un peu plus sur le parcours d'Abdelhamid Abaaoud, commanditaire présumé des attaques qui ont fait 130 morts le 13 novembre en région parisienne, qui a participé aux mitraillages des terrasses et a été abattu lors de l'assaut de Saint-Denis quelques jours plus tard. L'homme aurait ainsi rencontré d'autres djihadistes au Royaume-Uni dans le courant de l'année passée, traversant notamment la frontière anglaise, qui n'appartient pas à l'espace Schengen.

Alors qu'il était déjà recherché pour terrorisme, Abaaoud serait ainsi parvenu à traverser l'Europe et les frontières du Royaume-Uni pour y rencontrer d'autres extrémistes. Il serait pour ce faire passé par un port du Kent, a priori celui de Douvres avance le Guardian. En effet, ces équipements sont réputés pour être plus "poreux", moins étroitement surveillés, que les aéroports.

Là, le terroriste aurait rencontré des hommes connus pour leurs liens avec les milieux islamistes, voire même des djihadistes, selon l'analyse de son téléphone retrouvé par les enquêteurs français dans les décombres de l'appartement de Saint-Denis où il a trouvé la mort le 18 novembre. A l'intérieur, notamment, des photos de monuments de Birmingham et de Londres.

"C’est incroyable que ce terroriste soit entré et sorti du pays. Il devait être sur une liste de personnes à surveiller. Il va falloir répondre à de sérieuses questions afin d’éviter que ce qui s’est passé se reproduise", a réagi le député travailliste Keith Vaz. Puis d'ajouter: "l’entrée et la sortie de terroristes sont des sujets très préoccupants. Il devrait y avoir une totale coopération entre les partenaires européens et un suivi vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept de tous les contacts qu’ils ont".