Le gouvernement de Bernard Cazeneuve obtient une large confiance de l'Assemblé nationale
Le nouveau Premier ministre Bernard Cazeneuve a obtenu ce mardi 13 la confiance de l'Assemblée nationale pour son bref mandat à Matignon, plus large que celle accordée en septembre 2014 au second gouvernement de Manuel Valls et proche de celle du premier.
Le troisième chef du gouvernement du quinquennat a recueilli 305 voix contre 239, avec 10 abstentions, selon les résultats proclamés au "perchoir" par le président Claude Bartolone (PS), à l'issue d'un vote d'une demi-heure dans les salons voisins de l'hémicycle après plus de deux heures de débat.
Elément notable au sein du groupe des socialistes et écologistes "réformistes", où 282 députés ont accordé leur confiance, il y a eu une seule abstention, celle de la "frondeuse" Barbara Romagnan.
Par avance, les socialistes "frondeurs" avaient fait savoir qu'ils apporteraient un "vote d'approbation" ne valant cependant pas "acceptation des choix qui ont divisé la gauche et le pays". Devant quelques journalistes, leur chef de file Christian Paul avait salué en Bernard Cazeneuve "un homme de dialogue" et un "Premier ministre de gauche, qui ne s'égare pas dans des croisades identitaires", dans une critique de Manuel Valls.
A une exception ultramarine près, les élus du groupe à dominante PRG ont voté la confiance, tout comme l'ex-socialiste Thomas Thévenoud ou l'ex-écologiste Denis Baupin, là où 12 des 15 membres du groupe principalement Front de Gauche l'ont rejetée. Sept écologistes critiques de la ligne gouvernementale et l'ex-socialiste Philippe Nogues, désormais non inscrits, se sont abstenus.
Comme attendu, la quasi totalité des groupes LR (194 sur 199) et UDI (24 sur 27) ont voté contre, ainsi que les deux députés FN Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard, ou encore le centriste Jean Lassalle. En septembre 2014, Manuel Valls avait recueilli 269 pour, 244 contre et 53 abstentions, majorité nettement inférieure aux 306 voix pour son premier gouvernement en avril, 239 contre et 26 abstentions.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.