Le ministre de la Justice a annoncé le nom des 21 villes choisies pour les nouvelles prisons
Le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas a donné jeudi 23 le nom des villes d'implantation de 21 des 33 nouveaux établissements pénitentiaires. Ces nouvelles constructions répondent à la promesse faite en octobre dernier par l'ex-Premier ministre Manuel Valls.
Les principales villes concernées sont Nice (650 places), Fréjus (650), Colmar (550), Rennes (550), Narbonne (500 places), Pau (500), Montpellier (500), Angoulême (400), Avignon (400), Perpignan (400), Nantes (300), Cherbourg (200), ou encore Toulon (200).
"En quatre mois et demi, nous disposons de 21 terrains techniquement solides, politiquement assumés et financièrement accessibles", s'est félicité le ministre. "Le travail se poursuit avec les collectivités pour en trouver 12 autres dont 7 en Ile-de-France mais aussi à Lyon, à Marseille, en Guadeloupe ou en Guyane", a-t-il ajouté. Cependant, Jean-Jacques Urvoas a annoncé quelques difficultés dans la région Parisienne qui compte déjà neuf maisons d'arrêt. Aucune proposition viable n'a pour l'instant été trouvée.
Le projet permettra de combler le nombre de places manquantes. Au mois de juillet dernier 69.375 détenus étaient comptabilisés. Et le 1er janvier, la France ne comptait que 58.681 places de prison pour un total de 68.432 détenus. Suite au rapport de l’encellulement datant du 6 octobre dernier réclamé par l’ancien Premier ministre Manuel Valls, M. Urvoas estime qu’il faudrait construire entre 10.309 et 16.143 cellules d’ici 2025 dont 800 en cellules individuelles et 1.500 en cellules doubles.
Le coût du projet est estimé a 3,4 milliards d'euros, dont 1,5 ont déjà été débloqué. Ce projet ambitieux ne fait pas l’unanimité auprès des maires concernés. Comme c’est le cas de Joseph Ségura le maire DVD (Divers Droite) de Saint-Laurent-du Var (à proximité de Nice) qui a qualifié cette manœuvre de "purement politique" sur France Bleu Azur. Une opinion que rejoint Phillipe Gosselin le député LR de la Manche pour qui "c'est le cadeau de départ de Bernard Cazeneuve à Cherbourg. C’est une décision totalement politique et totalement arbitraire".
Le ministre de la Justice a concédé qu’il "y aura forcément des déceptions, des frustrations, des étonnements" mais s’est voulu rassurant sur la continuité du projet. Lors d’un entretien avec l’AFP il a présenté sa mesure: "Qu’est-ce qui pourrait rendre ce plan fragile? Que les élus locaux n’en veuillent plus? Mais tous ont validé les terrains. Que le nouveau président décide de l’interrompre? Je n’ai vu aucun candidat défendre cela et s’il le faisait, je me ferais un devoir de lui transmettre la liste des établissements en surpopulation".
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