Le plan de Cazeneuve contre des attaques terroristes en région

Toute la France vit avec la menace terroriste, et pas seulement Paris. Alors, afin de garantir à tous le "même niveau de sécurité", Bernard Cazeneuve veut déployer des "forces d'intervention rapides" lourdement armées et capables d'intervenir partout sur le territoire en moins de 20 minutes.

Des hommes capables d'intervenir en moins de 20 minutes en cas d'attaque terroriste, partout sur le territoire. Voilà l'objectif, ambitieux, fixé par Bernard Cazeneuve selon qui "la menace terroriste pèse sur l'ensemble du territoire national, et non seulement en région parisienne", a-t-il affirmé à ses troupes mi-février, selon Le Figaro.

Depuis les tueries de Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, les autorités savent ainsi que les terroristes peuvent viser n'importe quelle région française. Un état de fait que le ministre de l'Intérieur entend ne pas oublier malgré la concentration d'importants moyens en région parisienne, durement frappée le 13 novembre dernier. "Nous luttons partout en France contre la menace terroriste et la radicalisation violente. Je dis bien: partout en France", a-t-il ainsi rappelé le 12 février dernier, à Metz. Puis de souligner que "chaque Français doit pouvoir bénéficier du même niveau de sécurité, où qu'il vive sur le territoire national".

Pour ce faire, Bernard Cazeneuve a un plan visant à combler les lacunes du dispositif actuel ne comportant aucun échelon entre les intervenants dits de "premier niveau" (les patrouilles de police ou de gendarmerie, équipées pour le maintien de l'ordre classique) et les unités d'élite du RAID, de la BRI ou du GIGN. Environ 150 pelotons des PSIG-Sabre (Pelotons de surveillance et d'intervention de la gendarmerie) vont ainsi être rapidement déployés pour quadriller le territoire avec pour mission de "frapper vite et très fort pour sauver les vies et neutraliser coûte que coûte des adversaires redoutablement armés et déterminés".

Les équipes de BAC (Brigades anti-criminalité) et des PSIG vont également être équipées d'armes de guerre et de moyens de protection adaptés à une situation d'attentat terroriste du type de ceux qui ont ensanglanté Paris en janvier et en novembre. Il s'agira de plusieurs centaines de fusils d'assaut allemands HK G36, très puissants et modernes, ainsi que des munitions permettant de traverser des gilets pare-balles. Les PSIG recevront également des boucliers lourds de type sarcophage. Au total, 10 millions d'euros vont être investis en équipements (véhicules, armes, transmissions...).