"Lèpre" nationaliste : Macron insulte encore l'Italie pour Salvini
Emmanuel Macron a dénoncé jeudi 21 à Quimper la "lèpre qui monte" en Europe, "le nationalisme qui renaît, la frontière fermée que certains proposent" et ceux qui "trahissent même l'asile". Un choix de mots qui sans surprise n'a pas plu à l'extrême droite française.
Mais les termes ont traversé les frontières, jusqu'en Italie. Cela alors que les relations diplomatiques franco-italiennes ont déjà été égratignées par l'affaire de l'Aquarius. Le ministre transalpin de l'Intérieur et leader de la Ligue, parti d'extrême droite, s'est également senti visé par ces déclarations qualifiées d'"insultes" sur sa page Facebook.
"Les insultes de Macron (...) ne me touchent pas. Au contraire elles me donnent de la force" , a-t-il écrit dans un message aussi destiné au réalisateur Roberto Saviano, également critique envers lui. "Pendant qu'ils parlent, je travaille aujourd'hui à arrêter le trafic illégal des immigrés en Méditerranée. (...) Il y a ceux qui parlent et il y a ceux qui agissent", a-t-il ajouté, concluant d'un ironique "bisous".
"Si Macron cessait d'insulter et pratiquait concrètement la générosité qui emplit sa bouche, en accueillant les milliers d'immigrants que l'Italie a accueillis ces dernières années, ce serait mieux pour tout le monde. Nous sommes peut-être des lépreux populistes mais je tire les leçons de ceux qui ouvrent leurs propres ports. Accueillez des milliers de migrants et, ensuite, on pourra parler", a-t-il par la suite déclaré à l'agence de presse italienne AGI.
Lire aussi: Aquarius - l'ambassadeur français convoqué à Rome, Macron sommé de s'excuser
Des propos qui font écho à ceux qu'avaient tenu le chef du gouvernement italien Giuseppe Conte. Lundi 11, Emmanuel n'avait pas hésité à évoquer le "cynisme" de l'Italie qui avait refusé que l'Aquarius accoste sur son territoire.
Giuseppe Conte avait alors rétorqué que son pays n'avait pas de leçon à recevoir de la part d'"hypocrites" et particulièrement d'un pays comme la France qui "tourne le dos dès qu'il s'agit d'immigration".
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