Les micros-partis dans le collimateur de François Bayrou
Le président du MoDem François Bayrou veut une "clarification" sur le financement des partis politiques, notamment sur les "micro-partis", et préconise qu'un "comptable public signe les chèques" dans chaque parti, a-t-il dit ce mercredi 6 dans l'émission Questions d'info LCP/France Info/Le Monde/AFP.
"Le financement des partis politiques en France est une zone largement de non-droit", a indiqué le leader centriste, alors qu'étaient évoqués le scandale des "Panama papers" et l'implication de proches de Marine Le Pen, dont l'un est président d'une société qui réalise des prestations pour des candidats FN.
Les micro-partis, qui ne sont pas interdits mais détournent l'esprit de la loi selon certains, permettent de "multiplier les financements", a rappelé M. Bayrou. "Le financement est prétendument limité à 7.500 euros par personne, payé par le contribuable pour les deux tiers (car les dons aux partis sont défiscalisés, NDLR)", a-t-il expliqué. "Si vous avez 10 micro-partis dans la même nébuleuse, alors ce n'est plus respecté et vous êtes à 75.000 euros", a-t-il illustré.
"Je demande qu'on ait une clarification des lois sur les partis politiques à tous égards: que les micro-partis soient soumis à la loi", a-t-il demandé. "Il faut revoir du tout au tout le financement et le fonctionnement des partis politiques", a-t-il ajouté. "Je propose que dans chaque parti politique celui qui signe les chèques soit un comptable public", qui soit donc "assermenté" et qui puisse "rendre des comptes".
Sur l'irruption de proches de Marine Le Pen dans l'affaire des +Panama Papers+, M. Bayrou a répondu: "le slogan +mains propres+ et tête haute+, arboré par le FN, on ne peut pas dire que cela corresponde à des réalités insoupçonnables".
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