Les nouveaux bulletins scolaires sont sur les rails, selon le ministère de l'Education

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 03 décembre 2016 - 16:18
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Les syndicats évoquent des confusions et consignes contradictoires sur le terrain.
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La ministre Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé une évolution du contenu des bulletins scolaires cette année et le lancement d'un Livret scolaire unique numérique (LSUN) du CP à la troisième. Selon le ministère de l'Education, toutes ces nouveautés sont sur les rails.

Les nouveaux bulletins scolaires et l'application numérique associée sont sur les rails selon le ministère de l'Education, tandis que les syndicats évoquent des confusions et consignes contradictoires sur le terrain. La ministre Najat Vallaud-Belkacem avait annoncé une évolution du contenu des bulletins cette année et le lancement d'un Livret scolaire unique numérique (LSUN) du CP à la troisième.

Les enseignants restent libres de choisir l'évaluation qui leur convient: notes chiffrées comme c'est le cas généralement au collège, par compétences comme le font une majorité d'instituteurs... Au collège, les bulletins trimestriels, jusque-là limités à une page, s'allongent, pour y intégrer les éléments du programme travaillés, les "parcours" (type éducation artistique et culturelle) et des dispositifs de la réforme du collège. En primaire, le livret, qui comportait souvent plusieurs pages et des dizaines de cases à cocher, est simplifié. Un "bilan de fin de cycle" est prévu en CE2, sixième et troisième, pour fixer le niveau de maîtrise du socle commun, c'est-à-dire ce que tout élève doit acquérir dans la scolarité obligatoire.

L'idée est "que les familles sachent un peu ce qu'on a fait en classe et que ça puisse servir aux enseignants des années qui suivent pour bien comprendre ce qui a été travaillé, réussi, pas réussi. Il n'y a aucune volonté d'être exhaustif", dit à l'AFP la directrice générale de l'enseignement scolaire au ministère, Florence Robine. "C'est totalement prêt, il n'y a aucun problème", assure-t-elle.

Au collège, les enseignants sont généralement habitués à rentrer leurs évaluations dans des logiciels, souvent privés comme Pronote, le plus fréquent. Les éditeurs de logiciels "ont tous mis à jour généralement leur application" pour générer des bulletins conformes aux nouvelles règles, explique Mme Robine. Ensuite, le transfert des données "de l'application privée vers l'application nationale publique" LSUN sera faite par le chef d'établissement ou directeur d'école. "Il n'y a aucune urgence à le faire maintenant", poursuit-elle. Pronote est prêt pour ce transfert, pas encore la totalité des logiciels. Pendant l'année, le ministère va "procéder à des mises à jour" du LSUN, pour ajouter le bilan de fin de cycle, le lien avec Affelnet (le portail d'affectation en seconde) et "l'application qui permet de récupérer les informations pour le diplôme nationale du brevet".

"La communication ministérielle est un peu confuse, tout le monde mélange un peu tout et ça provoque un peu de panique, mais s'il y a des soucis ce ne sera qu'en fin d'année, quand il faudra basculer les bulletins vers le livret numérique", estime Philippe Tournier au SNPDEN-Unsa, premier syndicat des chefs d'établissement. Il s'inquiète des coûts d'impression de bulletins rallongés. Pour Claire Krepper du syndicat d'enseignants SE-Unsa, "il n'y a pas d'urgence à ce que ce soit complètement finalisé. Néanmoins, ça met les équipes un peu en difficulté et sur les dents. On ne sait pas comment ça va se passer", si ce qui a été rempli "ne va pas être remis en cause".

Par endroits, "il y a une volonté de chefs d'établissements de mettre à tout pris en place les nouveaux bulletins, d'autres qui disent que ce n'est pas encore la peine", selon Valérie Sipahimalani du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire. Les logiciels de certains collèges ne sont pas à jour et proposent un livret personnel de compétences qui n'existe plus, dit-elle. Le Snes appelle à boycotter les rubriques liées à la réforme du collège, qu'il conteste: "ça devient ubuesque, on est censés noter l'investissement de chaque élève dans l'accompagnement personnalisé".

Dans le primaire, moins habitué aux logiciels, on salue un livret plus concis qui succède à "une usine à gaz", mais beaucoup d'interrogations subsistent, selon Francette Popineau du SNUipp-FSU, premier syndicat. Elle demande un moratoire. "Pour l'instant, on est dans un bafouillage", une "précipitation". Pour les familles, "aucune inquiétude, elles auront les résultats des évaluations de leurs enfants", que ce soit sous la forme modernisée ou pas dans un premier temps, ajoute-t-elle.

 

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