Les Républicains : Jean-François Copé fait sa rentrée politique

L'ancien président de l'UMP, devenue Les Républicains, Jean-François Copé a fait ce vendredi sa rentrée politique à Châteaurenard (Bouches-du-Rhône). Le ténor déchu a ainsi renoué avec ses anciennes habitudes, et n'a rien exclu à propos de la primaire de la droite de 2016.

Jean-François Copé continue à préparer son retour sur le devant de la scène politique. L'ancien président de l'UMP (rebaptisée Les Républicains) poussé vers la sortie en mai 2014 pour cause d'affaire Bygmalion a fait sa rentrée politique loin des caméras, mais pas des journalistes, ce vendredi à Châteaurenard dans les Bouches-du-Rhône. Environ deux cent personnes dont quarante-cinq députés et sénateurs LR ont répondu présent, selon les organisateurs.

Astreint à une sévère diète médiatique suite à ses ennuis judiciaires, le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne) en a profité pour louer la "fidélité (qui) incarne beaucoup de choses en politique". Puis de lancer: "j'ai vécu une épreuve que je ne souhaite à personne, même pas à ceux qui, à ce moment-là, frappaient".

Celui qui a réactivé depuis le début de l'année ses réseaux et ouvert un blog renoue ainsi avec l'habitude de faire sa rentrée dans le fief de son ami, et député de la circonscription, Bernard Reynès. Bien qu'il s'en défende ("ce n'est pas mon retour médiatique", a-t-il martelé), ce "séminaire de travail" à huis clos ressemblait pourtant au nouveau pavé d'une route tournée vers la présidentielle de 2017.

"Après les régionales, il faudra mettre les choses sur la table", a ainsi déclaré à propos de sa participation à la primaire de la droite prévue fin 2016 celui qui doit sortir un livre (Le sursaut français) en janvier prochain. "Aujourd'hui, personne ne peut raconter le scénario de 2016 et 2017", a-t-il ajouté, tout en précisant: "pour moi, c'est trop tôt pour en parler".

Le père de la droite décomplexée a également déroulé ce qui, à défaut d'être un programme, pourrait être sa philosophie et défendu "la France décomplexé (…) attachée à des valeurs comme l'ordre et le progrès". Il a également énuméré "dix grandes mesures à prendre en six mois", par ordonnances, en cas de retour de la droite à l'Élysée en 2017, avant de donner "rendez-vous" à ses troupes pour "constituer une offre radicalement nouvelle".