Les Républicains : NKM prévient, elle veut "conserver son autonomie d'expression"

Un pied dedans, un pied dehors. Malgré les rumeurs insistantes sur son débarquement de son poste de numéro 2 de l'ex-UMP devenue Les Républicains, Nathalie Kosciusko-Morizet reste bien vice-présidente du parti, c'est officiel depuis mardi 2. Nicolas Sarkozy aurait pourtant longuement hésité à la garder, agacé par les prises de position de la députée de l'Essonne largement contradictoires aux siennes, et aurait posé comme condition qu'elle "joue collectif". "Banco" aurait répondu en substance NKM, mais elle entend toutefois continuer à "conserver son autonomie d'expression".

"Ni-ni" aux élections en cas de second tour PS-FN, fin des repas de substitution, abrogation –ou réécriture– de la loi sur le mariage pour tous… sur tous ces sujets, la numéro 2 du parti a fait entendre une voix bien différente de celle du patron du parti. Et ce n'est probablement pas fini.

"Je tiens absolument à conserver mon autonomie d’expression et je souhaite continuer à défendre une ligne politique qui, je le sais, n’est pas forcément la ligne majoritaire du parti", a-t-elle ainsi fait savoir dès l'annonce du maintien à son poste. Une confirmation de la ligne qu'entend tenir celle qui a assuré lors du congrès fondateur des Républicains, samedi 30 mai, que le parti "ne doit pas être une caserne (mais) un espace de débat et d'action" et a par ailleurs revendiqué une "totale liberté de parole sur tous le sujets".

Une autonomie et une liberté qui vont toutefois s'exercer sur un périmètre largement réduit pour la probable future candidate à la primaire de la droite en 2016. Nicolas Sarkozy a ainsi pris soin de décharger NKM du projet du parti et de l'écologie, qui tombent respectivement dans l'escarcelle d'Eric Woerth et la navigatrice Maud Fontenoy. Principe de précaution oblige.