Les victimes de la répression de la Commune de Paris réhabilitées
L'Assemblée nationale a voté mardi 29, à l'initiative des socialistes et au grand dam de la droite, un texte proclamant la réhabilitation de toutes les victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871.
La Commune de Paris, dernière révolution du XIXe siècle et première tentative d'un gouvernement de la classe ouvrière, fut la réaction à la défaite française lors de la guerre franco-allemande de 1870.
L'insurrection des Parisiens contre le gouvernement provisoire dirigé par Adolphe Thiers, installé après la déchéance de Napoléon III, a duré 72 jours, du 18 mars au 28 mai 1871.
Des exécutions lors de la Commune, notamment durant la Semaine sanglante, ont fait entre 10.000 et 20.000 morts, voire plus, selon les estimations. Et des milliers de condamnations à mort, à la déportation, aux travaux forcés ou à de la prison ont été prononcées postérieurement.
En mars 1879, une amnistie partielle des communards avait été votée par l’Assemblée, puis, en juillet 1880, une loi d’amnistie générale concernant les condamnations prononcées après la défaite de la Commune.
Evoquant un "acte solennel" par "devoir d'histoire" autant que "de justice", le président PS de la commission des Affaires culturelles et élu parisien Patrick Bloche a plaidé que "le temps est désormais venu pour la République" de rendre ainsi justice à tous les communards, "victimes d'une répression impitoyable".
#DirectAN L'Assemblée nationale a voté, le 29 novembre 2016, la réhabilitation des victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871 pic.twitter.com/MoRO3KVPjF
— Patrick BLOCHE (@pbloche) November 29, 2016
Secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement et ancien député de Paris, Jean-Marie Le Guen a appuyé un texte qui "favorise la transmission de la mémoire" des communards, "patriotes" et "insurgés" aux valeurs ayant "inspiré la République".
La proposition de résolution, signée notamment par le chef de file des députés socialistes et écologistes réformistes Bruno Le Roux et plusieurs élus parisiens, souhaite notamment que "la République rende honneur et dignité à ces femmes et ces hommes qui ont combattu pour la liberté au prix d’exécutions sommaires et de condamnations iniques".
Le texte proclame "la réhabilitation des victimes de la répression de la Commune de Paris de 1871".
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