Lettre de menace et poudre blanche : l'Assemblée nationale en partie évacuée (photos)
L'Assemblé nationale a été en partie évacuée lundi 27 à cause d'une alerte à l'attaque chimique. De la poudre blanche suspecte a en effet été retrouvée dans un message de menace adressé au député Meyer Habib.
Une importante opération de sécurisation a donc dû être organisée conformément au protocole en vigueur dans ce cas. Le collaborateur du député qui avait ouvert la lettre et touché la poudre en question a dû être confiné pendant plus d'une heure, de même que les pompiers qui ont été en contact avec lui, avec équipement de protection.
Mais après analyse, il s'est avéré que la poudre en question n'était que du sucre glace. L'affaire ne fait pour autant pas rire l'Assemblée nationale, qui a décidé de porter plainte, et encore moins Meyer Habib.
La lettre traitait en effet le député de la 8ème circonscription des Français établis hors de France de "gros porc sioniste", de "terroriste israélien avec du sang plein les mains", entre autres menaces particulièrement imagées.
Poudre suspecte et lettre de menace sous pli.
— Meyer Habib (@Meyer_Habib) 27 août 2018
40 pompiers et 20 policiers et gendarmes mobilisés, une aile du Palais Bourbon évacuée et en quarantaine, mon collaborateur confiné avec masque et gants.
Après expertise, la menace est levée.
L’@AssembleeNat va porter plainte. pic.twitter.com/v4mJJk7jqp
"Après les paroles, les actes. (...) Jusqu’où vont-ils aller?" a dénoncé Meyer Habib sur Twitter. Le député franco-israélien, également vice-président de la commission des Affaires étrangères, est régulièrement critiqué pour ses prises de position systématiques en faveur de l'Etat hébreux et connu pour ses dénonciations régulières et véhémentes de l'antisémitisme ou l'antisionisme dont il se dit régulièrement victime.
Le code pénal prévoit une peine de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende pour les personnes qui ont "divulgué une fausse information faisant croire à un sinistre et de nature à provoquer l'intervention inutile des secours". Les menaces de mort par écrit peuvent quant à elles être punies de trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
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