L'"exil" des handicapés français en Belgique dénoncé
Ils sont 6.500 dont 1.500 enfants handicapés mentaux, selon les autorités françaises, à avoir dû s'exiler en Belgique. Les autorités belges avancent le chiffre de 8.000. Cela en raison du manque de structures dédiées à leur prise en charge en France. A l'occasion du vote du budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée nationale, l'association Unapei va remettre un livre noir aux députés mardi 20.
Bien que la situation ne soit pas nouvelle, l'Unapei rappelle que "le nombre de personnes handicapées exilées en Belgique loin de leurs familles" continue d'augmenter. "D’autres n’ont pas de place en France et restent au domicile familial, exclues de la société, ce qui entraîne des situations de détresse parfois dramatiques, ou bien sont accueillies dans des établissements inadaptés à leurs besoins". Ces derniers seraient 47.000 en France.
Certaines familles sont donc contraintes de placer leur proche à plusieurs centaines de kilomètres de leur domicile. Une situation qui revient à "bannir de la République" les personnes en situation de handicap, selon la présidente de l'association Christel Prado. Sur les 6.500 personnes concernées, 4.000 ne se trouveraient pas dans des centres frontaliers.
Face à cette situation, la secrétaire d'Etat aux personnes handicapées Ségolène Neuville a annoncé le déblocage de 15 millions d'euros pour ouvrir de nouvelles places et favoriser l'aide à domicile. L'Unapei a salué cette décision mais rappelle que la prise en charge des handicapés mentaux en Belgique coûte 250 millions d'euros par an à l'Assurance maladie et aux départements. L'association propose d'instaurer une taxe sur les cigarettes électronique qui pourrait selon elle rapporter 90 millions d'euros par an.
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