LR : Calmels allume Wauquiez et tance sa ligne "populiste et identitaire"
Cela faisait deux semaines que la rupture couvait entre les deux. Invitée du journal de TF1 lundi 18, au lendemain de sa fracassante exclusion des Républicains, Virginie Calmels est venue dire tout le mal qu'elle pensait de la ligne politique incarnée par Laurent Wauquiez.
Selon son ancienne vice-présidente, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes "impose à la droite une ligne unique qui est en fait identitaire et populiste". "Ce n'est pas ça, la famille de la droite. Pour moi, elle doit être équidistante d'Emmanuel Macron et de Marine Le Pen, et pas pencher d'un côté plutôt que d'un autre", a-t-elle jugé.
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A titre d'exemple, elle a estimé que le tract "Pour que la France reste la France", objet de la discorde, était pour le moins "digne du Jean-Marie Le Pen d'il y a trente ans". Si Virginie Calmels s'est aussi dite "peinée aujourd'hui pour cette famille de la droite (...) en train d'éclater sous nos yeux, avec le départ de Xavier Bertrand en décembre dernier, avec Valérie Pécresse qui a dû monter son propre mouvement, Libres!, et aujourd'hui avec ce qu'on appelle mon limogeage", elle a également fait savoir qu'elle était "soulagée" à titre "personnel".
Laurent Wauquiez "est venu me chercher pour faire un tandem. Il a dit qu'il voulait rassembler et renouveler, et que je cochais ces deux cases. Mais depuis, il a rompu le pacte de confiance entre nous en travaillant seul, aucun débat préalable à toutes ses prises de position successives", a accusé Virginie Calmels. Et d'ajouter cinglante: "Il ne suit pas les recommandations de ce président de cœur qu'est Nicolas Sarkozy, qui prône le rassemblement et qui l'a fait lui-même".
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Comme un symbole du torchon qui brûlait entre le patron de LR et son ancienne vice-présidente, le premier participait lundi soir à Lyon à une réunion publique de Sens Commun, émanation de la Manif pour tous au sein du parti de droite. Sans nommer Virginie Calmels, Laurent Wauquiez a fustigé les "habitudes terribles de lâcheté, de division, d'erreurs qui mettent à mal (sa) vision politique" et ceux qui "ne voient la politique que comme un parcours". Ambiance.
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