Macron rend hommage lundi aux victimes des attentats du 13 novembre

Auteur:
 
Par AFP
Publié le 12 novembre 2017 - 20:57
Mis à jour le 13 novembre 2017 - 19:50
Image
Emmanuel Macron, le 9 novembre 2017 à Dubai
Crédits
© LUDOVIC MARIN / AFP
Emmanuel Macron, accompagné de son épouse Brigitte, a rendu hommage lundi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015.
© LUDOVIC MARIN / AFP

Emmanuel Macron, en présence de son prédécesseur François Hollande, a rendu hommage lundi aux victimes des attentats du 13 novembre 2015, en observant une minute de silence sur les 6 lieux des attaques à Paris et Saint-Denis.

Le Stade de France, Le Carillon et Le Petit Cambodge, La Bonne Bière et Casa Nostra, le Comptoir Voltaire, la Belle Equipe et enfin la salle de concerts du Bataclan: le même cérémonial - lecture du nom des personnes tuées, dépôt de gerbe, minute de silence, échanges avec les familles de victimes - s'est répété tout au long de la matinée en hommage aux 130 morts et plus de 350 blessés des pires attaques terroristes de l'histoire de France, revendiquées par l'organisation Etat islamique (EI).

Les cérémonies ont débuté peu après 09H00 à Saint-Denis, en présence notamment des ministres de l'Intérieur Gérard Collomb, de la Justice, Nicole Belloubet, des présidents du Sénat Gérard Larcher et de l'Assemblée nationale François de Rugy, de la maire de Paris Anne Hidalgo et de la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse.

Emmanuel Macron a déposé une gerbe devant la plaque commémorative, où figure le nom de Manuel Dias, seul tué dans les explosions du 13-novembre aux abords du Stade de France.

Le 13 novembre 2015, son prédécesseur François Hollande y assistait au match de football France-Allemagne.

"Au Stade de France, quand claque la première détonation, nous ne savons pas si c'est un attentat. Il en faut une deuxième pour avoir la certitude qu'il s'agit d'une attaque terroriste (...) Toute mon attention est de ne pas créer de panique au stade et je donne la consigne de ne pas bouger. (...) Nous avons cet instant-là, en prenant cette décision de rester, sauvé sûrement des vies", a-t-il raconté dimanche sur France 2.

- "On est laissés pour compte" -

La même cérémonie s'est répétée sur chacun des lieux des attaques, Emmanuel Macron et son épouse Brigitte saluant personnellement les familles présentes.

Michaël Dias, fils de Manuel Dias, lui, s'est mis en retrait, refusant de saluer le chef de l'Etat: "On n'a aucun interlocuteur depuis la suppression du secrétariat d'aide aux victimes par Emmanuel Macron", a-t-il déploré au micro de BFMTV. "On est vraiment complètement laissés pour compte".

Elisabeth Boissinot, mère de Chloé, tuée sur la terrasse du Carillon, a décliné l'invitation, "un tour d'honneur", critique-t-elle sur Facebook, avant que les victimes soient "oubliées dans l'heure".

Plusieurs riverains des lieux des attaques, interrogés par l'AFP, ont déploré la faible affluence.

Bloqué par un périmètre de sécurité aux abords du Carillon et au Petit Cambodge, Miguel Fleuriot, 28 ans, manager dans un restaurant du quartier, dit avoir "zappé que c'était aujourd'hui".

A la Bonne Bière, des fleurs et des bougies ont été disposées sur les tables de la terrasse quasiment vide. "Peut-être que la vie est plus forte que tout mais c'est très embêtant la perte de mémoire", s'indigne Francine Best, 86 ans. Cette agrégée de philosophie estime que "la solidarité qui a permis au quartier de se redresser formidablement a peu à peu disparu". "Même les familles de victimes sont peu nombreuses".

Devant le Bataclan, où 90 personnes sont mortes, environ 200 personnes sont venus assister à distance à la cérémonie. Le chef de l'Etat et les personnalités présentes - rejointes notamment par la ministre de la Culture Françoise Nyssen et l'ex-Premier ministre Bernard Cazeneuve - s'y sont longuement attardés, partageant l'émotion des proches des victimes.

"130 morts, il ne faut jamais l'oublier", avait exhorté Manuel Valls, avant de se joindre à l'hommage, appelant "à ne jamais baisser la garde" devant la menace terroriste .

"Le niveau de menace reste évidemment élevé", a confirmé Edouard Philippe, en particulier la menace intérieure, les défaites de l'organisation Etat islamique en Irak et en Syrie rendant "probablement plus difficile d'organiser de là-bas des actions qui se passeraient chez nous".

Après l'étape du Bataclan, en présence du groupe Eagles of Death Metal, Emmanuel Macron s'est joint à l'hommage public organisé par l'association de familles de victimes Life for Paris sur la place de la Mairie du XIe.

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.