Malaise au "Supplément" : Vallaud-Belkacem dénonce la "bêtise" et le "sectarisme" de Sihamedi

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 26 janvier 2016 - 11:48
Image
Najat Vallaud-Belkacem et Idriss Sihamedi.
Crédits
©Capture d'écran Canal+
Najat Vallaud-Belkacem (à g.) a dénoncé le "petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz".
©Capture d'écran Canal+
Face à un responsable d'ONG se réclamant de l'Islam et ayant refusé de condamner Daech, dimanche sur Canal+, Najat Vallaud-Belkacem a suscité le malaise en restant muette. Elle répond ce mardi à ses détracteurs, dénonçant notamment la "bêtise" et le "sectarisme" d'Idriss Sihamedi, le président de l'association Baraka City.

"Aurais-je dû aller au clash?". Deux jours après le malaise provoqué par son absence de réaction face à Idriss Sihamedi, le président de l'ONG se réclamant de l'Islam Baraka City, sur Canal+, dimanche, alors que celui-ci s'est refusé à condamner les actions de Daech, la ministre de l'Education nationale Najat Vallaud-Belkacem répond à ses détracteurs dans Le Parisien.

"Aurais-je dû m'engager dans un débat avec cet individu, aller au clash dans les trente secondes de temps de parole qui m'étaient offertes à la fin de son interview? (...) Non, car cela aurait été reconnaître une valeur à sa parole, lui donner beaucoup d'importance", se justifie-t-elle. Dénonçant le "petit jeu nauséabond consistant à inviter des gens infréquentables pour faire du buzz", la ministre est également très sévère vis-à-vis de l'émission Le Supplément  lors de laquelle s'est déroulée la séquence. "J'étais indignée de la tribune qu'on venait de lui donner. Le reste de ma réponse a été un rejet en bloc des propos tenus".

Idriss Sihamedi, bien que se définissant comme un "musulman normal", avait ainsi tenu des propos polémiques, assurant par exemple ne pas serrer la main aux femmes. Surtout, à la question de savoir si lui et son association, qui intervient notamment en Syrie, condamnent Daech et ses exactions, il a pris soin de ne pas répondre, se disant même "gêné par la question": "ce n'est pas qu'on ne condamne pas l'État islamique, c'est qu'on essaye d'avoir une certaine pédagogie pour essayer de discuter avec les jeunes et pour leur faire comprendre qu'on est une alternative qui est bien, qui est pacifique".

Pourquoi ne pas avoir répondu à ces propos, elle qui est ministre d'une République laïque et en guerre contre l'EI, lui a demandé Le Parisien. Najat Vallaud-Belkacem a estimé: "franchement, son attitude et ses propos se suffisaient à eux-mêmes: les téléspectateurs n'avaient pas besoin d'une explication de texte face à tant de sectarisme et de bêtise!".

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.