Manuel Valls et les régionales : "j'appelle à voter face à l'extrême droite"
Au lendemain du premier tour des élections régionales qui vu le FN arriver en tête dans six régions sur treize, Manuel Valls était l'invité de TF1.
Interrogé sur l'attitude à adopter dans les régions où le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête au premier tour, le Premier ministre répond: "moi j'assume mes responsabilités, la différence avec Nicolas Sarkozy (qui a appelé au ni-ni, NDLR) En région PACA j'appelle à voter pour Christian Estrosi face à l'extrême droite, dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, j'appelle à voter Xavier Bertrand face à l'extrême droite". De même dans le Grand Est, où Florian Philippot est arrivé en tête. "Dans toutes les autres régions, la gauche peut l'emporter", assure Manuel Valls. "Dans ces trois régions nous prenons nos responsabilités (...) Quand il va de la responsabilité de la République, il faut être désintéressé", poursuit-il.
C'est pourquoi il reproche à Jean-Pierre Masseret, qui refuse de se retirer alors que Florian Philippot est arrivé en tête dans la région Grand Est, de "s'accrocher"."Dans ces moments là il ne faut pas s'accrocher, il faut être digne, à la hauteur de l'enjeu et l'enjeu c'est la République (...) il ne faut pas hésiter", explique-t-il.
"Hier, le parti socialiste a été particulièrement digne, des candidats comme Pierre de Saintignon se sont retirés, ce n'est pas facile", continue-t-il en référence au candidat PS dans la région Nord-Pas-de-Calais où Marine Le Pen est arrivée en tête avec plus de 40% des voix. Car, "les Français et responsables politiques attendent un langage clair de vérité", assure Manuel Valls.
Puis, interrogé quant à la montée du FN depuis le début du quinquennat Hollande, il répond: "j’entends depuis longtemps la colère, les angoisses des Français sur le chômage, l’exclusion, mais je ne suis pas venu ici ce soir pour m’excuser. Déjà parce qu’il y a deux tours". "La gauche et les écologistes dans la plupart des régions sont en tête. Je suis là pour soutenir ces candidats qui peuvent l'emporter", poursuit-il optimiste, avant de rappeler le contexte "historique" dans lequel nous nous trouvons actuellement.
"Nous vivons dans un moment particulièrement grave, historique, nous sommes en guerre, nous faisons face à une menace terroriste. Cette menace existe toujours", explique Manuel Valls avant d'évoquer la France et la République. "Il y a deux conceptions de la République, celle exigeante du rassemblement, et puis celle étriquée de l’extrême droite. L’extrême droite divise les Français, elle veut les jeter les uns contre les autres. Dimanche il va falloir choisir entre ces deux visions". "Dans trois régions, parce que la gauche s'est retirée, le choix sera clair". "Dans ces moments là où l'essentiel est en jeu il faut être clair", conclut-il.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.