Manuel Valls sur les régionales : "l'extrême droite est dans l'arnaque"
Au lendemain du second tour des régionales, que se passera-t-il?
"Tirons d'abord les leçons du scrutin. C'est normal pour un lundi matin après un deuxième tour d'élections régionales. Et puis, nous poursuivrons le travail. Le travail est immense. D'abord la lutte contre le terrorisme car la menace est toujours présente et puis la priorité des priorités c'est la lutte pour l'emploi".
Changement de politique?
"Il faut s'adresser aux Français différemment. Les pratiques politiques doivent changer. Les débats doivent être différents. Il faut être à la hauteur des enjeux historiques que nous sommes en trains de connaître".
"J'entends depuis des années les messages des Français. Il y a de la colère, de l'exaspération. Nous pouvons ensemble nous en sortir. Il y a une option qui est celle de l'extrême droite, qui prône la division pouvant conduire à la guerre civile, et celle de la République et des valeurs, celle du rassemblement. Je n'ignore rien des difficultés de mes compatriotes mais ça n'est pas uniquement en parlant de ces souffrances que nous pourrons avancer. C'est en apportant des réponses. Je souhaite qu'entre l'Etat et les régions nous puissions travailler ensemble sur la formation, l'apprentissage, les transports".
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"Claude Bartolone a un projet pour l'Ile-de-France, pour les transports, pour les lycées, pour la jeunesse, pour les quartiers, pour l'environnement, pour la culture et c'est ça qui m'intéresse et c'est ça qui doit intéresser. Il a été depuis des mois attaqué par ses adversaires. Il a un projet qui vise à rassembler la région Ile-de-France. Je fais confiance. Je ne veux pas être dans le commentaire d'une petite phrase. Je ne commenterai pas".
Que dire aux abstentionnistes du premier tour des élections régionales?
"Je comprends que les élus, militants et sympathisants ont pris un choix difficile. Au fond ce qui se joue, c'est une certaine idée de la France, l'avenir de la République dans ces régions. Si l'extrême droite l'emportait, l'image de ces régions serait détruite, beaucoup d'entreprises partiraient, on supprimerait des projets et des programmes comme le planning familial".
"Pour tous ceux qui sont tentés par le vote extrême, je leur dis que pour ces petits retraités, ces ouvriers, ces citoyens qui sont dans la précarité, ce serait un désastre, ce serait pire. Le programme du Front national c'est la division".
Marine Le Pen se dit victime d'une campagne de diffamation
"L'extrême droite est dans l'arnaque. Ce parti est toujours dans l'outrance et tient des propos insupportables. Les Français qui font ce choix, je les respecte. Mais ils votent pour un parti antisémite, raciste qui n'aime pas la République, qui n'aime pas l'histoire de notre pays, qui puise son fond idéologique dans les pires moments de notre histoire et qui trompe les Français. Je souhaite convaincre les électeurs".
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