Marine Le Pen répond à Manuel Valls : "on connaissait Max la menace. Il y a maintenant Valls la fureur"

Alors que Manuel Valls a déclaré samedi 14 que le Front national était un parti "rance" qui "n’aim(ait) pas la France", Marine Le Pen lui a répondu ce dimanche dans une interview pour "Le Parisien". "On connaissait Max la menace. Il y a maintenant Valls la fureur, qui en toute circonstance éructe sa haine contre nous", a-t-elle lancée, très remontée.

Alors que Manuel Valls a déclaré samedi 14 que le Front national était un parti "rance" qui "n’aim(ait) pas la France", sa présidente lui répond ce dimanche, très remontée, dans une interview pour Le Parisien. "On connaissait Max la menace. Il y a maintenant Valls la fureur, qui en toute circonstance éructe sa haine contre nous", lance notamment Marine Le Pen, ajoutant: "c'est lui qui jette les Français les uns contre les autres, alors qu'il est censé être le Premier ministre de tous". "Or, on voit surtout qu'il est clairement en campagne pour son parti en ce moment. Donc, si le PS prend une déculottée aux élections, il faut que Valls... valse", ironise-t-elle alors que François Hollande a déjà annoncé son intention de maintenir le chef du gouvernement à son poste après les départementales, quels qu’en soient les résultats.

Si Marine Le Pen se refuse à tout pronostic au sujet de ces élections, elle est sûre d'avoir "beaucoup d'élus".  Si le FN gagne "cela permettra d’apporter une réponse précise et factuelle à la campagne de dénigrement perpétuelle, cette campagne de catastrophisme visant à dire que si le Front national gagne il va pleuvoir des grenouilles et les rivières vont se transformer en torrents de sang. Ca sera l’inverse", déclare Marine Le Pen qui promet également, en cas de victoire de "lutter de la manière la plus sévère contre les gaspillages" et la fraude, surtout celle du RSA.

Si son parti devait en revanche se retrouver en situation d’arbitre entre l’UMP et le PS, elle ne négociera pas. "Ceux qui réclameront nos voix devront s'engager sur quatre ou cinq points. Comme le refus absolu de toute augmentation des impôts ou la lutte contre le communautarisme", prévient-elle. Mais la patronne du Front nationale n’a pas peur de l’UMP dont le président, selon elle, "a perdu la gagne" et "n’est plus que l’ombre de lui-même". Interrogée sur la candidature de Nicolas Sarkozy en 2017, elle estime qu’ "il n’ira pas jusqu’au bout". "Chaque jour qui passe, il est de plus en plus contesté et de moins en moins attendu dans son camp. Je vois mal ce qui pourrait inverser cette tendance", tacle-t-elle.

Egalement interrogée sur les dérapages racistes de ses candidats elle répond: "c’est caricatural (…) sur "sur 7650 candidats (…) il peut exister des brebis galeuses". Elle promet toutefois d'être "irréprochable" face à de telles situations. 
Enfin, Marine Le Pen évoque également son envie d’être candidate aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calasi-Picardie. Toutefois "choc entre l'agenda présidentiel et celui d'une présidence de région qui nécessite un investissement total" est un dilemme.