Marisol Touraine : "il y a la continuité des soins partout sur le territoire"
La grève des médecins libéraux
"La porte de la concertation est toujours ouverte. Ma détermination à dialoguer est intacte. Chacun s'accorde à dire que le métier de médecin est en pleine transformation. Nous avons besoin de mettre des changements en place. J'entends les inquiétudes qui s'expriment mais je pense aussi aux patients qui sont en droit d'attendre que notre système de santé évolue pour répondre à leurs besoins".
La difficulté de se faire soigner durant la grève
"Nous avons conseillé aux patients d'appeler le 15 en cas de doute. Il y a la continuité des soins partout sur le territoire. Nous ne constatons pas, par rapport aux années précédentes, d'afflux dans les services d'urgence. Je suis extrêmement vigilante".
La menace des médecins de faire la grève de la carte vitale
"Ne pas transmettre avec la carte vitale mais avec des feuilles de soin exposerait les patients à des délais de remboursement plus long. Ce sont les patients qui seraient pénalisés". (…)
"Je voudrais appeler les médecins à regarder ce qu'est le tiers payant. Il est pratiqué dans les pays qui nous entourent, à l'hôpital, à la pharmacie".
Les médecins qui se plaignent des formalités induites par la réforme et de leur coût.
"Ce sont les arguments qu'on entendait au moment de l'instauration de la carte vitale. Je dis au médecin: +Travaillons ensemble sur les modalités de mise en œuvre du tiers payant pour garantir un mode de traitement rapide simple et fiable+. Je ne veux pas de paperasserie, je veux des délais rapides, s'il faut des garanties, elles seront inscrites dans la loi".
La consultation à 25 euros demandée par les généralistes
"Un des paradoxes, c'est que les généralistes expriment une inquiétude sur leurs conditions d'exercice. Mais la loi que je porte renforce le rôle du médecin de proximité pour éviter que les patients n'aillent d'abord à l'hôpital. (...) L'année dernière, un médecin généraliste a reçu en moyenne entre 5.700 et 5.800 euros de la part de la sécurité sociale".
La délégation de compétences
"Il ne s'agit pas de s'attaquer à la spécificité du travail du médecin mais d'avoir des compléments. Les Français se vaccinent moins, il s'agit donc d'avoir d'avantage de canaux, mais le médecin reste central. C'est lui qui prescrit".
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.