Marseille : le Front national se divise au conseil municipal avec la création d'un groupe dissident

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 05 décembre 2016 - 14:25
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Un pupitre du FN.
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©Bertrand Guay/AFP
La belle percée de 2014 a été largement émoussée par les divisions.
©Bertrand Guay/AFP
Le Front national avait fait une belle percée à Marseille lors des élections municipales en 2014. Deux ans plus tard, c'est la zizanie parmi les élus frontistes qui se déchirent, avec maintenant l'apparition d'un groupe dissident au conseil municipal.

Confronté à une série de défections, le Front national marseillais a connu une nouvelle déconvenue lundi 5 avec la création d'un groupe dissident, concurrent de celui dirigé par le sénateur Stéphane Ravier, au conseil municipal de la 2e ville de France.

La création de ce groupe "n'est pas un acte anodin", a déclaré dans l'hémicycle municipal son président Antoine Maggio.

Le minimum de cinq élus prévu par le règlement du conseil municipal ayant été atteint, ce "groupe technique" baptisé "Marseille d'abord" va permettre aux déçus du FN d'obtenir "des moyens de travail dignes de ce nom mais aussi du temps de parole supplémentaire", a-t-il ajouté.

"La liberté sera le mot d'ordre de ce nouveau groupe... La liberté de voter, de s'exprimer, de commémorer, de travailler mais aussi de questionner, d'interpeller et de s'affirmer", a résumé M. Maggio, reprenant en creux les critiques adressées ces dernières semaines au sénateur et maire de secteur Stéphane Ravier.

Ce dernier a été confronté à une série de démissions dans sa mairie des 13e et 14e arrondissements. Mi-octobre, ses deux premiers adjoints -M. Maggio qui avait par ailleurs espéré en vain être investi par le FN pour les législatives, et sa mère- avaient claqué la porte.

Ils dénonçaient la "gestion catastrophique" et "autocratique" de celui que ses détracteurs ont rebaptisé "le dictateur nord-phocéen". Prenant la parole après son ancien adjoint, sur un dossier technique, M. Ravier n'a pas réagi à la création du nouveau groupe.

Ces défections s'inscrivent dans une tendance nationale pour le FN, qui avait considérablement accru son implantation locale depuis l'arrivée de Marine Le Pen à sa tête.

Selon un décompte dressé en septembre par l'AFP, environ 28% des conseillers municipaux FN élus en mars 2014 ont démissionné dans l'ensemble de la France. Certains ont été remplacés par d'autres conseillers FN, d'autres, environ 13%, préférant siéger désormais à titre individuel ou pour d'autres formations, soit autant de sièges perdus pour le FN dans les conseils municipaux à travers la France.

 

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