Quand Mélenchon défend Wauquiez, Calmels soutien Juppé
Laurent Wauquiez perd un soutien dans son camp mais en gagne un dans un autre, pourtant politiquement très à l'opposé. En effet, la vice-présidente de LR Virginie Calmels s'est désolidarisée lundi 26 du président de LR après ses propos polémiques contre la gestion financière de la ville de Bordeaux par Alain Juppé.
Dans le même temps, Jean-Luc Mélenchon s'est positionné en faveur du président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, estimant que ce dernier s'était "pris une lourde attaque globale du parti médiatique".
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Le maire de Bordeaux Alain Juppé a donc répondu lundi aux "propos d'une vulgarité extrême" de Laurent Wauquiez sur sa gestion des finances locales, affirmant qu'il n'avait "pas de leçons à recevoir" lors d'un conseil municipal de Bordeaux. "Certains ne sont pas fondés à donner des leçons aux autres", a-t-il ajouté, affirmant que l'endettement par habitant du Puy-en-Velay, la ville dont Laurent Wauquiez a été maire de 2008 à 2016, est "supérieur de 20% à la moyenne des communes de sa catégorie".
"Depuis quatre ans, je ne me suis jamais désolidarisée des décisions d'Alain Juppé, et je ne vais pas commencer aujourd'hui. Je suis particulièrement fière de notre bilan", a abondé Virginie Calmels, par ailleurs adjointe d'Alain Juppé en charge de l'Economie. Le maire de Bordeaux l'a remerciée pour sa "pleine solidarité".
De son côté, dans une note sur son blog, Jean-Luc Mélenchon, a estimé que "dans cet épisode des +écoutes aux portes+, Wauquiez a fortifié son autorité et s’est débarrassé d’une nouvelle poignée de traîtres. De son point de vue, il s’est renforcé. Autant de tireurs dans le dos de moins pour le prochain épisode".
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L'occasion pour le leader des Insoumis de s'en prendre une nouvelle fois aux journalistes. "Déjà, Wauquiez a appris l’essentiel: ne pas reculer. Et même prendre appui sur l’effet voulu par la pauvre cloche de journaliste à la manœuvre. En effet, la plupart d’entre eux (les journalistes, NDLR) ne connaissent de l’art du combat que les méthodes des coups tordus des salles de rédaction". Et de poursuivre: "Ils ne savent rien de la façon avec laquelle se construit l’opinion populaire qui nous intéresse. Leur culture de classe les handicape".
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