Menacé de mort, Jean-Luc Mélenchon s'exprime
"Quand des gens annoncent qu'ils veulent me tuer, je m'y intéresse", a ironisé ce dimanche 8 Jean-Luc Mélenchon au micro de Europe 1. En octobre dernier, le leader de la France insoumise a appris qu'il avait été la cible de menaces de mort de la part d'un groupe d'ultra-droite.
Comme Christophe Castaner qui lui aussi a été menacé, le député n'a pas été "prévenu". Il demande à la justice d'entendre Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur, dans le cadre de cette enquête sur ce projet d'attentat.
"Je me suis porté partie civile dans cette affaire parce que j’ai appris qu’un groupe de gens avait l’intention de me tuer, ainsi que Monsieur Castaner ", a indiqué Jean-Luc Mélenchon. Un groupuscule d'extrême droite les a menacé sans qu'ils soient tenus au courant lors des élections législatives.
Lors de cette campagne électorale le député des Bouches-du-Rhône avait d'ailleurs demandé à être protégé après avoir reçu des menaces de mort. Cette requête lui avait pourtant été refusée. "Et quatre moi après je découvre que le 28 mai, donc en plein e campagne, ils ont arrêté ce personnage (Logan Alexandre Nisin, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle) qui ensuite a déclaré au juge qu'il avait l'intention de me tuer, puis monsieur Castaner, puis qu'il a changé d'avis. Alors la juge m'a dit «il a dit qu'il n'avait pas continué». (…) Il y a quand même un problème", a expliqué Jean-Luc Mélenchon.
"Quand vous découvrez, quatre mois après, que neuf personnes participaient à un complot pour vous assassiner et qu’on ne vous a pas prévenus, vous avez le droit de vous en émouvoir", s'est insurgé l'insoumis en ajoutant que d'autres membres de son groupe parlementaire avaient aussi été menacés.
"L’un cherchait sur Internet comment fabriquer un lance-flammes pour en finir avec moi ou Castaner. Du coup, Castaner aussi s’est porté partie civile", a-t-il aussi ajouté.
"Ça suffit ! Maintenant le ministre de l'Intérieur doit prendre au sérieux la menace que représentent les groupuscules radicalisés de l'extrême droite", s'est-il indigné en évoquant ceux qui "attaquent à Montpellier un amphi d'étudiants, (…) qui attaquent à Tolbiac".
De son côté Gérard Collomb a déjà tenté de minimiser la nature de ces menaces qui n'étaient "pas si précises que ça" selon lui.
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