Menaces de mort contre Mélenchon : le leader insoumis réclame des comptes à Collomb
Il aurait voulu être au courant au moment des faits. Jean-Luc Mélenchon, par la voix de son avocat, a demandé des explications au ministre de l’Intérieur dans le cadre d’une enquête sur des menaces de mort dont il a fait l’objet pendant la campagne présidentielle.
En effet, le leader de la France insoumise avait été visé par des menaces d'attentats d'un groupuscule d'extrême droite baptisé "OAS" (du nom de l'Organisation Armée secrète pendant la guerre d'Algérie), fédérée autour de Logan Nisan, un ancien militant de l'Action française et de divers groupes d'ultra-droite. Arrêté en juin 2017 par les forces de l'ordre, ce dernier, admirateur du terroriste norvégien Anders Breivik et du nazisme et fasciné par les armes à feu, avait avoué envisager de commettre des attentats contre Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner, à l’époque maire de Forcalquier (Bouches-du-Rhône).
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Il souhaitait également s'en prendre à des lieux de cultes musulmans, un restaurant indien ou à des migrants. Au total, 10 hommes dont deux mineurs ont été interpellés en octobre dernier en Seine-Saint-Denis et dans les environs de Marseille dans le cadre d'une enquête menée par la Sous-direction de la lutte anti-terroriste de la police judiciaire (SDAT) et de la Direction générale du renseignement intérieur (DGSI). Des armes avaient été saisie à l'occasion.
C’est à la suite de ce coup de filet que Christophe Castaner et Jean-Luc Mélenchon apprennent que leurs noms étaient mêlés à cette affaire. Et celui qui a entre-temps été élu député des Bouches-du-Rhône avait alors fait savoir au ministre de l'Intérieur qu'il "aurait aimé être au courant". Réponse de Gérard Collomb: "les cibles n’étaient pas aussi précises que cela" et "des gens de la DGSI (les services de renseignement intérieur), devaient suivre (Mélenchon) de manière à le protéger".
Néanmoins, comme le révèle Le Parisien, la France insoumise ne semble pas vouloir en rester là. Le parti envisagerait de porter plainte si aucune explication n’est donnée par l’Intérieur. Contacté par Le le quotidien, le cabinet du ministre n’a pas souhaité réagir.
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