Migrants : Emmanuelle Cosse regrette les conditions d'évacuation du lycée Jean-Jaurès
Cette évacuation, menée mercredi 4 à l'aube, "ne s'est pas déroulée dans des conditions satisfaisantes et je le regrette profondément", a écrit la ministre dans cette lettre adressée aux associations intervenant au côté de l’État sur les campements parisiens (France Terre d'asile et Emmaüs notamment), et publiée sur son compte Facebook.
Près de 300 migrants avaient alors été évacués de ce lycée parisien en travaux, au cours d'une opération musclée des forces de l'ordre et qui avait débouché sur plusieurs obligations de quitter le territoire français (OQTF), même si, selon la préfecture de région, "personne n'a été placé en rétention". Deux jours auparavant, plus de 1.600 migrants avaient été évacués dans le calme d'un autre campement parisien, installé sous le métro aérien à la station Stalingrad.
Soulignant qu'"il est plus que jamais nécessaire qu'une relation de confiance soit maintenue entre l’État, la Ville de Paris, les associations qui font un travail remarquable pour venir en aide aux migrants et aux personnes en difficulté", Mme Cosse a invité les associations "à une réunion de travail" avec "les acteurs engagés dans l'hébergement d'urgence et l'accueil des migrants en Ile-de-France".
"Pour faire face aux besoins qui ne cessent de croître, nous devons à présent renouveler notre approche", a souligné Mme Cosse, qui compte "demander aux préfets d'identifier des possibilités de création de places pour augmenter le stock de places disponibles".
"Je ferai également prochainement des propositions pour mieux les répartir dans toute la France et traiter le cas particulier de l'Ile-de-France", a-t-elle ajouté, alors que la capitale a connu une vingtaine d'évacuations de migrants en moins d'un an.
La ministre écologiste a ainsi appelé à "imaginer ensemble les solutions pour stopper la reconstitution à l'infini de ces campements dont les conditions de vie sont pour leurs occupants, comme pour les citoyens, tout bonnement intolérables".
La France a "le devoir d’offrir l'asile à tous ceux qui peuvent y prétendre et un accueil digne à tous", a-t-elle ajouté, en plaidant pour "faciliter l'accès à un logement à tous les réfugiés statutaires" avec "un accompagnement renforcé".
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