Moirans : "ces faits ne resteront pas impunis", assure Manuel Valls
Quinze jours après les affrontements entre forces de l'ordre et gens du voyage qui ont frappé la commune de Moirans en Isère, le Premier ministre Manuel Valls s'est rendu sur place ce vendredi 6. En présence du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et du secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale et élu de l'Isère André Vallini, et devant le maire (DVD) de la commune Gérard Simonet, le Premier ministre a assuré que "ces faits ne resteront pas impunis". "Parfois, la justice prend du temps, mais elle fait et fera son travail", a-t-il expliqué, répondant aux critiques, principalement de la droite, qui reprochent aux pouvoirs publics de n'avoir pour l'instant procédé à aucune arrestation.
Et d'ajouter avec des accents de fermeté: "il n'y aura aucune impunité et ceux qui se sont livrés à ces actes (...) seront interpellés, poursuivis et sanctionnés. Car ce qui s'est passé (...), ce sont des faits graves de destruction de biens, de violences, de menaces à l'égard d'hommes, de menaces à votre égard, de menaces à l'égard de l'autorité de l'Etat". Une manière de répliquer à Nicolas Sarkozy qui jugeait mardi "qu'il n'y a plus d'autorité de l'État".
A la source des affrontements de mardi 20 octobre entre une trentaine de gens du voyage et une centaine de gendarme: le rejet, par le juge d'application des peines, d'une autorisation de sortie de deux détenus pour assister aux funérailles d'un proche, son frère pour l'un, son cousin pour l'autre. Ceux-ci avaient trouvé la mort samedi 17 octobre dans un accident de la route suite à un cambriolage.
Après le refus du juge, un groupe de personnes, des gens du voyage sédentarisés, a incendié plusieurs véhicules sur la route départementale 1085, coupant ainsi la circulation. Une centaines de personnes s'en sont également pris à la gare de Moirans et ses alentours, brûlant des voitures sur les voies, bloquant la circulation des trains. Dans le même temps et à une centaine de kilomètres de là, une mutinerie a éclaté au sein de la prison d'Aiton où sont incarcérés les deux hommes. Une vingtaine de prisonniers ont refusé de réintégrer leurs cellules en signe de protestation et de solidarité envers leurs codétenus. Ils auraient notamment mis le feu à la coursive.
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