Mort de Rémi Fraisse : les lycéens manifestent, Bernard Cazeneuve interdit les grenades offensives

Auteur(s)
JmC
Publié le 13 novembre 2014 - 20:37
Mis à jour le 14 novembre 2014 - 09:43
Image
Crédits
©Capture d'écran BFMTV
Bernard Cazeneuve jeudi après-midi, lors de sa conférence de presse annonçant l'interdiction des grenades offensives.
©Capture d'écran BFMTV
Plusieurs centaines de lycéens parisiens ont manifesté jeudi en mémoire de Rémi Fraisse, le militant écologiste tué près du barrage de Sivens par une grenade offensive. Le ministre de l'Intérieur a annoncé l'interdiction, désormais, de ces grenades par les forces de l'ordre.

Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi l’interdiction des grenades offensives pour les forces de l'ordre. C'est l'une de ces grenades qui a tué Rémi Fraisse, lors d'une manifestation contre le barrage de Sivens (Tarn) le 26 octobre.

Deux jours après le drame, M. Cazeneuve avait annoncé la suspension de l’utilisation de ces grenades offensives dans les opérations de maintien de l’ordre.

Jeudi, il est allé plus loin en annonçant leur interdiction. "La mort de Rémi Fraisse par l’effet direct d’une grenade offensive pose clairement la question de leur maintien en service dans la gendarmerie qui en est seule dotée. Parce que cette munition a tué un jeune garçon de 21 ans et que cela ne doit plus jamais se produire, j’ai décidé d’interdire l’utilisation de ces grenades dans les opérations de maintien de l’ordre", a déclaré le ministre en fin d'après-midi, lors d’une conférence de presse, après le rapport d’une enquête administrative qui lui a été transmis.

Dans la matinée, M. Cazeneuve avait affirmé que "les rapports qui (lui) ont été communiqués disent que les règles d'usage de la grenade offensive tirée ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe (dans lequel était Rémi Fraisse, NDLR)". "A ma connaissance, il n'y a pas eu de bavure", avait-il ajouté sur France-Inter.

Selon RTL, les juges d'instruction en charge de l'enquête sur la mort de Rémi Fraisse doivent entendre les gendarmes ayant encadré le service d'ordre de la manifestation où le jeune homme a trouvé la mort. Le but de cette audition sera de déterminer si Rémi Fraisse a été volontairement visé par le tir de la grenade offensive qui lui a été fatal.

Par ailleurs plusieurs centaines de lycéens parisiens ont manifesté ce jeudi, en mémoire du jeune militant écologiste décédé, et une dizaine d'établissements ont été bloqués.

"Non à la répression et aux expulsions", "Rémi on ne t'oublie pas", "Lutte contre la violence institutionnelle" ou "Violence? Non merci", pouvait-on lire sur les banderoles des lycéens, qui ont manifesté dans les rues de la capitale, notamment dans le quartier de la place de la Nation.

(Voir ci-dessous les manifestations des lycéens parisiens):

 

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Dessin de la semaine

Portrait craché

Image
Castex
Jean Castex, espèce de “couteau suisse” déconfiné, dont l'accent a pu prêter à la bonhomie
PORTRAIT CRACHE - Longtemps dans l’ombre, à l’Elysée et à Matignon, Jean Castex est apparu comme tout droit venu de son Gers natal, à la façon d’un diable sorti de sa ...
13 avril 2024 - 15:36
Politique
Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.