Municipales partielles : la droite fait un carton dans 4 villes sur 5

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Pierre Plottu
Publié le 15 juin 2015 - 14:23
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©Charles Platiau/Reuters
Les électeurs de cinq villes françaises étaient appelés aux urnes pour des municipales partielles, dimanche 14.
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Suite à l'annulation des scrutins municipaux de 2014 par la justice, cinq communes françaises revotaient dimanche 14 dans les Hauts-de-Seine, la Moselle et la Seine-et-Marne. La droite en ressort globalement en ballottage très favorable et à remporté la mairie de Puteaux dès le premier tour.

Les scrutins de mars dernier avaient été annulés pour diverses irrégularités. Dimanche 14, les électeurs de Puteaux, Clichy et Asnières, dans les Hauts-de-Seine, ainsi que ceux de Thionville (Moselle) et Pontault-Combault (Seine-et-Marne) étaient appelés aux urnes pour élire leurs représentants municipaux. A l'issue de ce premier tour, la droite est en position largement favorable.

> A Puteaux, victoire par KO

Maire de la ville depuis 2004, Joëlle Ceccaldi-Raynaud (divers droite) a de nouveau été élue au premier tour avec 60,77% des voix. Cette ex-UMP accusée de clientélisme par l'opposition municipale améliore ainsi encore son score de mars 2014 (55,92%) et devance largement la liste MoDem-PS-EELV emmenée par Christophe Grébet qui recueille 23,32% des suffrages.

Cette élection avait été annulée car une liste divers droite concurrente de celle de Joëlle Ceccaldi-Raynaud n'avait pu être déposée: l'un de ses membres était déjà inscrit à son insu sur la liste "Puteaux Bleu Marine" (FN). Une "manœuvre" qui "a faussé les résultats du scrutin", selon le Conseil d'Etat qui a estimé que "la liste empêchée bénéficiait d'une implantation locale et du soutien de l'ancien maire de la commune, son absence n'a donc probablement pas été sans incidence".

> Les Républicains (LR) devraient garder Asnières et Thionville et conquérir Clichy

Vieux bastion de la droite passé à gauche en 2008, Asnières-sur-Seine était retombée d'un cheveu (70 voix) en mars 2014 dans l'escarcelle de l'UMP Manuel Aeschlimann. Emmenant une liste LR, le sortant, dont l'élection a été annulée par le Conseil d'Etat suite à des "pressions" pour voter UMP exercées aux abords de plusieurs bureaux de vote, est en ballottage très favorable avec 47,42% des voix, contre 36,3% à son rival socialiste Sébastien Pietrasanta.

Même position confortable pour la candidate LR Anne Grommerch à Thionville (46,77%). Annulée car le Conseil d'Etat a estimé qu'un tract distribué deux jours avant le scrutin avait pu en influencer le résultat, l'élection de celle qui est également députée de Moselle semble acquise. Elle affrontera au second tour le candidat PS Bertrand Mertz (40,96% au premier tour), qu'elle avait battu de 77 voix en 2014.

A Clichy également, le candidat de la liste Les Républicains Rémi Muzeau a frôlé la victoire au premier tour en recueillant 48,83% des voix, après avoir été battu lors d'une quadrangulaire en mars 2014. C'est une surprise dans ce bastion socialiste depuis plus de 30 ans, et seule ville PS des Hauts-de-Seine, mais où le sortant Gilles Catoire, maire depuis 1985, ne s'est pas représenté. Ici, le Conseil d'Etat a annulé l'élection car le candidat divers droite Didier Schuller avait apposé sur ses bulletins et affiches les logos du MoDem et de l'UMP sans être investi par ces partis. Une "manœuvre (qui) a pu altérer la sincérité des résultats du scrutin".

> Pontault-Combault, la rescapée socialiste

Déjà rescapée de la vague bleue des municipales 2014, Pontault-Combault devrait rester socialiste à l'issue de cette élection partielle. La maire élue l'an passé vire en tête au premier tour avec 32,09% des suffrages et devance la liste de son ancien adjoint Cédric Pommot (divers gauche, 22,86%) ainsi que celles de l'UMP-UDI (19,73%) et du FN (16,83%). Si aucun retrait n'a lieu, le second tour verra s'opposer ces quatre listes.

En mars 2014, l'ensemble des suffrages portés sur la liste emmenée par Cédric Pommot avaient été frappés de nullité car la nationalité de deux de ses colistiers, ressortissants étrangers mais de pays membres de l'UE, n'était pas précisée sur les bulletins comme le veut la loi. Pour autant, la liste ayant recueilli plus de 16% des voix, le Conseil d'Etat a estimé qu'il fallait procéder à un nouveau vote.

 

 

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