Nadine Moraro : "je ne retirerai pas mes propos"

Nadine Morano était l'invitée d'Europe-1 ce mercredi matin. L'eurodéputée LR s'est expliquée pour la première fois sur les propos polémiques qu'elle a tenus sur la France, pays de "race blanche" lors de l'émission "On n'est pas couché". La tête de liste aux régionales en Meurthe-et-Moselle a estimé qu'elle n'avait "rien dit de répréhensible".

La France, un pays de "race blanche"

"Je trouve étonnant que dans une émission qui a duré quasi une heure, on en sort un seul mot, qui, je l'apprends, en France est interdit de prononcer. J'ai cité les phrases du général de Gaulle, rapportées par Alain Peyrefitte. On a même remis en cause ses écrits".

"J'ai fais référence à De Gaulle parce que je suis profondément gaulliste. C'est les racines de mon engagement politique".

"Je maintiens mes propos. Qu'on me crucifie pour avoir cité les propos du général de Gaulle en me disant que ce sont des écrits anciens. Dans ce cas-là, pourquoi sur le statut des réfugiés cite-on la convention de 1951 de Genève? Pourquoi cite-on la loi sur la laïcité qui date de 1905?"

 

Réaction de NKM qui estime "exécrable" la tonalité de cette déclaration

"NKM aime à se référer à une tueuse, je ne pensais pas qu'elle voulait assassiner le débat démocratique. Je ne savais pas qu'elle avait elle seule la liberté d'expression et qu'elle incarnait la police de la pensée dans notre famille politique. Je trouve ces propos déplorables".

"Prenez un peu le contexte. Nous sommes aujourd'hui dans le contexte d'une primaire dans notre famille politique. Ca créé, comme je l'avais annoncé, une sorte de schizophrénie. La boîte à giffles est ouverte. J'ai dis que je serai candidate à cette primaire et j'ai bien vu ques les candidats étaient de sortis pour venir détourner, instrumentaliser mes propos et en créer des sous-entendus".

"Je déplore qu'on ait instrumentalisé ces propos, notamment de la part d'Alain Juppé. Pour moi la Nation est composée de tous ses habitants, quelles que soient leur race, leur couleur de peau, leur origine ou leur croyance".

"Vu les milliers de mails que j'ai reçu, je crois que chacun devrait baisser en température".

 

Possibilité qu'elle soit exclue de la liste LR Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine aux élections régionales

"Je n'ai rien dis de répréhenssible. Je n'ai pas de plainte contre moi. Je n'ai jamais été condamnée sur rien. Je ne vois pas comment j'arriverai dans un tribunal dans ma famille politique. Je ne retirerai pas mes propos".

"J'ai cité le général de Gaulle qui est pour moi ma référence. Pour moi c'est une éthique de conduite. Quand il y a un scénario comme ça, ça fait rire les adversaires et ils en profitent".

 

Visite en Russie

"J'ai une démarche gaulliste parce que, vous voyez, au Parlement européen, j'étais la seule de mon groupe à voter contre les quotas de migrants car je pense que l'on fait une erreur magistrale. L'appel d'air envoyé par l'Union européenne est scandaleux".

"J'ai créé un groupe de travail pour un nouveau dialogue avec la Russie. Aujourd'hui, les sanctions coûtent 21 milliards d'euros à l'Europe. Il y a deux millions d'emplois qui sont menacés. Ca pèse sur nos producteurs".

"Je reviens du Liban et de Jordanie et je peux vous dire que nous ne pourrons pas combattre Daech sans le faire avec Bachar El-Assad".