Nice vote dimanche pour remplacer Estrosi, pas de grand danger pour la droite
Fin mars, le maire de Nice Christian Estrosi (LR), président de la Métropole et de la région Paca a démissionné de l'Assemblée nationale pour éviter le cumul de son mandat de député de la 5e circonscription des Alpes-Maritimes. C'est pourquoi, dimanche 22, 88.000 électeurs iront voter pour choisir leur nouveau représentant. A la veille du scrutin, l'élection parait sans danger pour la droite.
Non seulement Christian Estrosi a été élu pendant 28 ans dans cette circonscription mais en plus il est le suppléant de la candidate LR, Marine Brenier, investie sans concurrence par les Républicains. "Cette candidature s’inscrit dans la continuité des actions de Christian Estrosi et d’Eric Ciotti", explique à 20 Minutes la jeune femme de 29 ans, adjointe au maire et conseillère départementale, présidente des Républicains et surnommée "Bébé Estrosi" par de nombreux experts.
Face à elle se présentent six candidats, tous désireux de tourner la page des années Estrosi. Du côté du FN, Michel Brutti, chef d'entreprise tout juste retraité de 59 ans, a réalisé 38% des voix dans la circonscription lors des départementales. "On a une chance de victoire", avance son directeur de campagne Philippe Vardon au Figaro. Pour lui, Marine Brenier n'est qu'une "marionnette" du "système Estrosi", "un mur, déjà ébranlé aux régionales qui se fissure petit à petit avec les coups de marteau qu'on lui porte". "Je me présente contre le système Estrosi-Ciotti et leurs dépenses sanctuaires. J’y crois car cette circonscription n’est pas une forteresse imprenable", renchérit Michel Brutti lui-même, cité par 20 Minutes.
A gauche, Chaama Graillat, simple secrétaire de section du parti socialiste depuis un an s'est imposée sans aucun concurrent. Si cette femme de ménage de 53 ans, fille d'immigrés marocains née à Courbevoie, compte faire de l'agriculture biologique et du logement ses chevaux de bataille, elle est réaliste quant à ses chances de gagner. Les Verts qui laissent se présenter Christine Beyl, de l'Alliance écologiste indépendante, ont refusé tout accord avec le PS, la droite est "hégémonique" et le FN "très fort", explique-t-elle, citée par Le Figaro. Toutefois, en cas de duel LR-FN au second tour, "on ne laissera pas la circonscription à l'extrême-droite", prévient-elle.
De leurs côtés, le Front de gauche présentera Philippe Pellegrini et le Groupe Républicain Nicolas Rousseaux, son fondateur. Ce dernier "candidate régulièrement aux élections législatives. Il l’a été dans le Nord, l’Aube, le Doubs, Paris, la Loire-Atlantique et pour les Français de l’étranger", note Médiapart qui explique que "sa spécialité consiste à débusquer des fraudes dans les scrutins et déposer plainte". Enfin, Romane Raiberti (sans étiquette) complète le tableau.
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