Nicolas Sarkozy en Inde pour "prendre contact" et "préparer l'avenir"
Nicolas Sarkozy a rencontré ce mercredi 13 des dirigeants politiques et des responsables économiques en Inde, pour "prendre contact" et "préparer l'avenir" dans l'optique d'une éventuelle victoire de la droite à l'élection présidentielle de 2017. "On ne peut pas voir l'avenir de la France en ignorant ce que vont devenir 1,3 milliard d'Indiens et autant de Chinois. Nous sommes dans une interdépendance complète", a dit le président du parti Les Républicains (LR). En visite pour 24 heures à New Delhi, l'ancien chef de l'Etat a rencontré le chef du gouvernement Narendra Modi, mais également son prédécesseur Manmohan Singh.
M. Sarkozy, qui multiplie les déplacements en France et à l'étranger, est largement devancé par Alain Juppé dans les sondages en vue de la primaire à droite. "Candidat ou pas, primaire ou pas (..), on se doit de voyager, de prendre contact avec les autres, de préparer l'avenir, par exemple en disant que si alternance il y a, la parole de la France sera respectée", a poursuivi l'ancien chef de l'Etat.
La France négocie en particulier la vente de 36 Rafale de Dassault à l'Inde, après l'échec des négociations exclusives entamées en 2012 en vue d'un contrat géant de 126 appareils, ainsi que de réacteurs nucléaires EPR. Les deux pays coopèrent également dans le spatial. "C'est important pour un parti politique et un responsable politique quel qu'il soit de s'ouvrir sur la réalité du monde", a-t-il dit.
Devant des chefs d'entreprises indiens et français, M. Sarkozy a plaidé pour des accords concrets en vue de développer les échanges entre les deux pays. "Je suis toujours étonné de ces accords gigantesques et pharaoniques dont on parle pendant des années et qui ne débouchent jamais", a-t-il dit en référence à l'accord de libre-échange entre l'Inde et l'Union européenne, en négociation depuis des années. Il a souhaité un développement des investissements français en Inde, tout en soulignant que "l'éloignement, la taille du marché, la différence de culture font que ce n'est pas un choix anecdotique" pour une entreprise française de s'installer sur le sous-continent.
M. Sarkozy a également plaidé pour une "coopération totale" en matière de lutte antiterroriste et apporté son soutien à l'Inde, qui demande au Pakistan de lui livrer les organisateurs présumés des attentats de Bombay en 2008. "Le cancer (du terrorisme) est si profond que nous devons nous préparer à une guerre de plusieurs années", a-t-il dit. "On ne combat pas les terroristes avec les méthodes des terroristes", a estimé l'ancien président, mais "il va falloir mettre de côté certaines de nos préventions pour être plus efficaces contre le terrorisme", a-t-il poursuivi.
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