Nicolas Sarkozy prépare-t-il son retour en politique ?
Et si Nicolas Sarkozy préparait son retour en politique? Une question pertinente au vu de l'agenda récent de l'ancien président de la République, qui enchaîne les sorties médiatiques alors qu'il disait vouloir prendre de la distance avec la chose publique après son élimination de la primaire de la droite fin 2016.
"Nicolas Sarkozy n'exclut rien", estime ainsi pour le site Planet.fr la journaliste Christelle Bertrand, auteure du livre Chronique d'une revanche annoncée annonçant déjà le retour de l'ex-président en... 2014. Et cette bonne connaisseuse de "Sarko" d'avancer: "Clairement, il ne ferme pas la porte à un retour en politique".
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Au-delà d'une envie jugée certaine ("Il aime la politique, l'exposition qu'elle offre. C'est le rêve de sa vie", dit Christelle Bertrand), Nicolas Sarkozy pourrait toutefois avoir du mal à faire son retour.
Tout d'abord, encore et toujours, à cause de son agenda judiciaire. Un agenda qui se poursuit, comme le prouve son audition sous le régime de la garde à vue ce mardi 20 dans le cadre de l'enquête sur un possible financement illicite de sa campagne de 2007 par des fonds provenant de la Libye de Mouammar Kadhafi. La possibilité d'un procès dans le cadre d'une autre affaire, celle dite "des écoutes", plane également. Le Parquet national financier (PNF) a ainsi requis son renvoi en correctionnelle dans ce dossier pour "corruption active et trafic d'influence".
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Des d'affaires qui n'ont toutefois pas empêché Nicolas Sarkozy de faire son retour en 2016, qui a su surfer sur la vague d'une nostalgie soigneusement entretenue des militants de son parti. Aux "cartes postales" de 2015-2016 ont succédé les piqures de rappel de 2017-2018. Lors du seul mois de février, l'ancien président s'est par exemple engagé dans une campagne luttant contre les cancers touchant les enfants et est allé défendre son bilan sur LCP.
Sauf que la "sarkomania" n'est plus ce qu'elle était. Et si l'ancien président conserve une aura très forte dans son parti, il faut prendre en compte le fait que LR n'est plus ce qu'il était. D'autant que son assise reste très fragile dans les rangs des simples sympathisants comme l'a prouvé la primaire de la droite de 2016.
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