Notre-Dame-des-Landes : Gérard Collomb espère une évacuation "en évitant qu'il y ait des morts"
L'évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en Loire-Atlantique, si elle est décidée, pourrait être une opération à haut risque pour les forces de l'ordre face à la volonté des occupants de ne pas se laisser faire. Géré par environ 80 collectifs, ce bout de terrain de dix kilomètres sur cinq est occupé par 200 à 300 zadistes, tous déterminés à préserver cet espace naturel.
Interrogé par Franceinfo ce mercredi 13, Gérard Collomb explique qu'"il faut toujours réaliser les choses avec sang-froid, sans se laisser emporter". L'ancien maire de Lyon assure que "le ministre de l'Intérieur gérera avec sang-froid, en évitant qu'il y ait des morts, et en appelant au calme de part et d'autre", faisant référence au décès du militant Rémi Fraisse sur le site en Sivens en 2014.
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Le ministre de l'Intérieur reconnaît qu'une évacuation manu militari du site pourrait poser des problèmes de sécurité pour les forces de l'ordre et pour les occupants de la ZAD, soulignant qu'une minorité de ces derniers "ont dressé un certain nombre de pièges".
"Après, reste le problème de fond: est-ce qu'il faut faire Notre-Dame-des-Landes ou pas? Le président de la République l'annoncera au mois de janvier. Il a demandé un rapport et il prendra le temps de réfléchir", a-t-il expliqué, quelques heures avant la remise du rapport définitif des médiateurs sur le sujet. Il a également insisté sur le fait que "la radicalisation n'est pas simplement djihadiste".
Dans leur rapport remis au Premier ministre ce mercredi, les experts nommés par le gouvernement ne tranchent pas et confirment l'absence de solution parfaite. Un transfert de l'aéroport à Notre-Dame-des-Landes ou son maintien, avec un réaménagement, à Nantes-Atlantique restent deux options "raisonnablement envisageables".
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